« Cette belle surprise pour le public bulgare a pu être réalisée grâce à la fondation « L’Amérique pour la Bulgarie ». Sonia Yontcheva représente une des plus grandes stars de la scène d’opéra mondiale. Elle est en train de développer une carrière fulgurante et son agenda est rempli pour des années à venir. Malgré cela, elle a trouvé le temps de revenir en Bulgarie, pour la plus grande joie des amateurs de musique classique. C’était le premier, de toute une série de concerts que nous avons prévus. Notre objectif est d’offrir aux auditeurs des concerts de qualité. »

Ces dernières années Sonya Yontcheva réalise en effet une brillante carrière qui prend de l’allure, surtout depuis sa victoire au concours « Opéralia » dirigé et organisé par Placido Domingo. De plus en plus souvent elle est qualifiée d’une des stars les plus brillantes sur le firmament international de l’opéra. 

« J’ai été émue d’être sur la scène de la salle « Bulgaria » en compagnie de mes proches. Doublement émue de la rencontre avec le public », nous a confié Sonia Yontcheva, et encore :

« La Bulgarie est ma maison. Même si j’ai vécu longtemps à l’étranger, cela ne change en rien. Ici se trouvent ma famille et mes amis. Je sens qu’il est de mon devoir de raconter au monde combien il y a de gens de talent dans ce pays, qu’il y en a toujours eu, des talents d’opéra et de musique classique. Et pas que ça. La Bulgarie les accompagne et les soutient. Ce que j’aurais aimé dire surtout, c’est que je suis avant tout Bulgare. J’insiste toujours devant les médias étrangers sur ce fait, et je tiens à ce qu’ils le mentionnent dans leurs publications. Je souhaite garder vif l’esprit de fidélité que je nourris à l’égard de mon peuple et du pays où j’ai fait mes premiers pas. Je me souviens que lorsque j’ai entamé ma formation de chant d’opéra, il y avait ici beaucoup de concours. Lors d’une de ces épreuves, j’ai chanté l’air de l’opéra « Aïka » du compositeur bulgare Parachkev Hadjiev. C’était une sensation incroyable pour moi. J’aime beaucoup aussi « La fille aux yeux bleus », une chanson de Guéorgui Zlatev-Tcherkin. Nous la chantions avec ma professeure à Plovdiv, Néli Koïtcheva. C’est l’occasion de la remercier. Elle m’accompagnait à tous les concours. Elle se mettait au volant même la nuit, pour que moi je puisse être fraîche et reposée le matin. Elle vit au Japon actuellement. Mais nous échangeons par écrit et ses conseils me sont très précieux. Mon vœu le plus cher serait de réaliser un jour un programme tout entier rien qu’à base d’œuvres bulgares. Les gens de par le monde sont curieux, ils ont soif de découvrir toutes les nuances de la voix des chanteurs d’opéra. Et lorsqu’on chante dans sa propre langue, on montre une facette différente de son talent. »

Présenté par Lubomira Ivanova