Du 25 au 29 juin prochain, dans le cadre de la Présidence bulgare du Conseil européen, Sofia accueillera la Semaine européenne du numérique et des innovations, et hébergera également l’Assemblée européenne du digital. La capitale bulgare réunira à cette occasion toute l’élite politique et IT de l’Europe – plus de 6000 personnes – politiques, experts, hommes d’affaires et managers de compagnies de renom qui définissent les orientations de son avenir digital. Tous les participants aux événements uniront leurs efforts en vue du développement stable et durable des technologies d’information et de communications. La commissaire européenne bulgare en charge du numérique, Maria Gabriel, présidera les séances plénières.

En raison des fréquentes attaques de hackers qui menacent de plus en plus les compagnies à travers le monde entier, depuis 2018 la Commission européenne applique de nouvelles règles de cyber-sécurité. Les cyberattaques ne connaissent pas de limites et menacent non seulement nos données personnelles mais aussi des secteurs comme l’énergie, la santé, les transports, entre autres. C’est la raison pour laquelle, d’après les propos de la commissaire européenne Gabriel, il est important que la Bulgarie fasse partie des pays qui se prononcent sur la nécessité pour l’Europe de disposer d’un plus grand nombre d’experts en cyber-sécurité. De ce fait, l’élargissement des aptitudes en informatique d’une plus grande partie de la population sera l’autre sujet des discussions qui se tiendront à Sofia. On s’attend à ce qu’après 2020 ces aptitudes soient requises pour plus de 90% des effectifs, a déclaré Maria Gabriel.

C’est ça l’Assemblée du digital – un événement qui n’a pas pour objectif qu’on se parle entre nous, en cercle fermé, entre experts en IT, au contraire – un événement qui vise à ce que nous nous adressions au maximum de personnes qui soient unanimes pour constater que les technologies du numérique constituent des aptitudes et un savoir-faire tout particuliers. Le sujet clé de l’Assemblée portera notamment sur les risques accompagnant le développement des technologies du numérique. Nous voulons aussi montrer à quel point il est important de faire en sorte que se mobilisent toutes les institutions, le secteur privé et les managers afin de transformer l’absence de suffisamment de cadres pour le secteur de défaut en possibilité. Il y a aujourd’hui un déficit de 300 mille personnes pour le secteur des technologies d’information. Ce chiffre risque d’atteindre en 2020, 500 mille personnes. Cette tendance dissimule aussi un autre risque qui est celui de l’absence d’aptitudes en matière de numérique, ce qui pourrait pour sa part provoquer un isolement social de groupes entiers de la population. Les données dont nous disposons et d’après lesquelles 37% des gens uniquement disposent du savoir-faire requis pour travailler dans le domaine des IT, montrent une nouvelle fois que c’est un chiffre très insuffisant. L’Europe se doit d’attirer des experts en cyber-sécurité et on mettra l’accent là-dessus lors des discussions qui se tiendront à Sofia.

La Bulgarie est fière d’être numéro un pour ce qui est du nombre des femmes engagées dans le secteur des technologies informatiques. Celles-ci représentent en Bulgarie environ 28% sur un niveau moyen de 16% pour l’Union européenne.

Selon la maire de Sofia, Yordanka Fandakova, le problème le plus important au niveau local consisterait à connaître l’impact des nouvelles technologies sur la vie des gens. Pour Sofia qui sera capitale européenne du numérique, ce sera un défi de montrer comment la ville aide ses habitants en appliquant ces technologies. Actuellement 24 écoles secondaires qui offrent des places pour plus de 1000 élèves enseignent des matières liées à l’informatique et aux nouvelles technologies de pointe. A Sofia il y a également suffisamment d’universités qui forment des experts en la matière… :

Au cours des quelques dernières années Sofia se développe de manière réussie en tant que centre des technologies informatiques. Notre capitale est parmi les trois premières capitales en Europe par rapport au nombre des compagnies émergentes dans le IT secteur. La part des affaires du domaine des technologies d’information dans l’économie locale ne fait qu’augmenter au cours des dernières années. En 2015 celle-ci s’élevait à 3,8%, aujourd’hui elle est portée à 5,8% de la production globale réalisée dans la capitale. Selon des données officielles, le nombre des effectifs qui y travaillent est estimé à environ 40 mille personnes.

Version française : Nina Kounova