Les motocyclistes du Club des Roses Noires

Publié le 02/11/09 à 12:56

Photo: Svétoslav Gavazov

Ce qui enivre les motards, c’est le sentiment de liberté absolue. Ainsi, Emil Lazarov de la ville Kazanlak, âgé de 36 ans explique l’amour des hommes pour la « bête de fer ». Emil est président d’un des plus anciens clubs de moto en Bulgarie, celui des Roses noires. Il existe depuis vingt ans et a été créé par un groupe de passionnés des motos de Kazanlak, la ville des roses, d’où le nom du club. « Le nom de la plupart des clubs est lié à l’endroit où le club a été fondé », explique le jeune homme. Les Roses Noires est un club réservé strictement aux hommes. Actuellement, le club compte plus de vingt membres, tous de professions et d’âge différents, mais tous unis par leur amour des motos. Faire de la moto est un mode de vie, affirme Emil. C’est un hobby très coûteux. La machine est chère, mais aussi son entretien et l’équipement spécial dont il faut se doter.

Qu’est-ce qui se cache sous les cruirs noirs et qu’est ce qu’un vrai motard ? Emil répond :

« Les cuirs sont plutôt une nécessité, car ils protègent du vent, de la pluie et en cas d’accident. Qu’est ce qu’un motocycliste ? Nous sommes surtout des gens qui aiment la vie, qui aiment faire la fête. Nous nous donnons à fond lorsque nous nous amusons. Nous essayons de ne pas déranger la vie des autres, mais nous voudrions que les autres ne nous dérangent pas non plus. Nous sommes comme les hommes qui dans le passé aimaient monter sur leur cheval et rodaient dans les forêts et les steppes. »

Pour être un bon motocycliste, il faut être courageux et un peu fou, dit Emil. Selon lui, le motocyclisme n’est pas fait pour tous, car il cache beaucoup de risques.

« La plupart des motocyclistes que je connais font la moto depuis leur jeunesse. Si je dois donner un conseil à ceux qui veulent apprendre à conduire, je leur dirais de monter au début sur une moto moins puissante, puis passer à une moto d’une puissance plus grande, car nous avons été témoins à beaucoup d’accidents fatals. »

Emil fait de la moto depuis 1993. Son hobby lui a permis aussi de se faire des amis. « Je suis persuadé que très peu de gens peuvent se vanter d’avoir des amis dans le monde entier comme moi. », dit Emil.

Les motocyclistes sont une communauté fermée qui n’accueille pas des nouveaux-venus facilement. Cela ne veut pas dire que nous sommes à l’écart de la société, affirme Emil. Son club, par exemple, participe à des initiatives diverses de la ville.

« En principe, nous ne recherchons pas la publicité, car nous ne sommes pas des politiciens en campagne électorale. Nous n’avons pas besoin de nous montrer, nous participons à ces initiatives, car nous en éprouvons le besoin. Près de Kazanlak, dans le village de Bouzovgrad, se trouve le Foyer pour enfants handicapés que nous avons visité plusieurs fois. Nous apportons aux enfants des fruits, des jouets, des vêtements. C’était une initiative de notre club et d’autres clubs de Stara Zagora. Nous avons organisé aussi d’autres actions d’aide. A la fin de la saison, nous faisons des concerts rock, auxquels participent des bandes de rock bulgares. »

Le rallye de rockers à Kazanlak, organisée par Les Roses Noires est une des plus grandes en Bulgarie. Au cours des dernières années, avec l’adhésion du pays à l’UE, des motards arrivent de partout – des pays voisins, d’Europe et même d’Amérique.

Version française : Iglika Stankova

По публикацията работи: Roumiana Tzvetkova

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