L’accession aux fonds européens est une priorité du gouvernement bulgare. La Bulgarie avait été le premier pays, membre de l’Union européenne, dont les subsides des fonds européen ont été bloqués en 2008 et pour cause des problèmes de corruption et de fraude tout comme des problèmes liés à la mauvaise gestion due à des faiblesses dans l’administration. En 2009, les fonds européens ont finalement été débloqués. Durant la période de pré adhésion la Bulgarie devrait compter pour son développement sur les programmes Phare, ISPA et SAPARD. Du moment que le pays est entré dans l’Union européenne en 2007, il a eu accès aux fonds structurels répartis dans 7 programmes opérationnels d’un montant global de 7 milliards d’euros. Fin 2009, le programme SAPARD qui a joué un rôle important pour l’agriculture bulgare a été clôturé. Dans une interview pour Radio Bulgarie, Juliana Nikolova, chef du secrétariat du Conseil de gestion des fonds européens auprès du Conseil des ministres, a précisé que le pourcentage d’accès aux subsides du programme SAPARD pourrait être considéré comme satisfaisant. Ils ont été 2600 les projets qui ont été réalisés et pour lesquels on a obtenu un financement de 438 millions d’euros. Le programme PHARE est près de s’achever aussi et on pourrait affirmer que 70 % de l’argent prévu dans le cadre de ce programme seront versés.
« Pour ce qui est des projets dans le cadre du programme ISPA, réalisés dans tous les dix pays d’Europe centrale et orientale, ainsi qu’au Portugal, l’Espagne et la Grèce, la Bulgarie se range à la dernière place avec un pourcentage d’accession à ces moyens de 36 %. A l’initiative de la Bulgarie qui voudrait que soient prolongés les délais de certains projets jusqu’en 2011 -2012, un débat a lieu en ce moment entre la Direction générale « Budget » et la Direction générale « Politique régionale ». Il y a en effet 14 projets ISPA qui risquent de ne pas obtenir de financement, puisqu’ils doivent s’achever après la date de clôture de ce programme. Parmi ces projets, citons Le deuxième Pont ¨sur le Danube, l’autoroute Lulin et la ligne ferroviaire Plovdiv-Svilengrand. »
Juliana Nikolova a dit aussi que pour la période allant du 1er janvier 2007 au 31 décembre 2009, la Bulgarie est parvenue à passer des contrats pour 23 % de tous les moyens dans le cadre des 7 programmes opérationnels. Or, il s’avère que ce pourcentage est plus important que le niveau moyen d’accession de tous les Etats européens.
« Mais qu’en est-il des versements, poursuit Juliana Nikolova. On n’a pu bénéficier réellement jusque là que de 2,6 % des moyens sur lesquels nous pouvons compter. Sachez cependant qu’à la date du 1er juillet 2009 le pourcentage d’accession aux fonds des programmes opérationnels avait été de 1,05%. Cela signifie qu’en dépit de la crise et des restrictions financières qui s’en sont suivies, nous avons tout de même réussi à garantir le financement d’un nombre important de projets. La Bulgarie a versé pour ces projets à la date du 30 novembre 2009, 85 % de l’argent qui leur revenait, ce qui est déjà une bonne chose. D’où mon affirmation que les années 2010 et 2011 verront beaucoup d’argent aller à ces projets », conclut Juliana Nikolova, chef du secrétariat du Conseil de gestion des moyens des fonds européens auprès du Conseil des ministres.

Version française : Kréména Sirakova