En ce début de janvier, Dimitar Ganev – expert en sciences politique à l’Institut de sociologie Ivan Hadjiiski, revient sur les grandes tendances qui ont marqué l’année 2013 en politique :
« S’il fallait désigner un mot-clé sur la scène politique bulgare en 2013, ce serait certainement le mot « manifestation » ou « citoyen ». La contestation populaire a été au cœur de l’actualité politique, qui a été marquée aussi par le référendum sur le développement de la filière nucléaire dans le pays (organisé fin janvier) – un exercice de démocratie directe, relégué aux oubliettes depuis des décennies, qui pourrait s’avérer fort utile pour promouvoir les vraies valeurs républicaines. Les manifestations anti-gouvernementales, « nourries » par un contexte social extrêmement délicat, qui ont été organisées au mois de février, se sont poursuivies en juin sous la bannière de nouvelles revendications qui contestaient, cette fois-ci, la légitimité du gouvernement fraîchement élu. L’émergence, en 2012, d’une mobilisation citoyenne autour de sujets de société tels que les OGM, l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste et l’opposition à l’adoption de l’accord commercial anti-contrefaçon, s’est traduite en 2013 par un renforcement du rôle des citoyens dans la prise de décisions au niveau politique. C’était un véritable tournant pour nous tous et pour la classe dirigeante, qui a appris à tenir compte des opinions exprimées par les Bulgares, dans le processus de création des normes législatives et réglementaires. »
Quels seront les temps forts dans la vie politique en 2014 – voici la réponse de Dimitar Ganev :
« J’espère sincèrement qu’on aura une année moins agitée et moins dynamique, après avoir vu l’alternance de trois gouvernements successifs en 2013. Les élections européennes seront, à n’en pas douter, l’événement phare de 2014. Les enjeux de ce scrutin seront très importants pour les partis au pouvoir, mais aussi pour l’opposition au Parlement. Pour les uns, cette échéance aura valeur de plébiscite qui pourrait valider leurs choix politiques et conforter leur majorité en cas de nouvelles législatives anticipées, alors que les autres (le parti GERB en l’occurrence) espèrent en tirer un certain avantage pour revenir sur le devant de la scène. Le leader du GERB Boyko Borissov aimerait pouvoir retrouver sa posture de « champion des sondages » qui enchaîne les victoires électorales. Ce scrutin lui permettra également de resserrer les rangs au sein de sa famille politique qui a vu plusieurs de ses membres claquer la porte du parti, avant de poursuivre leur parcours professionnel sous l’étiquette de députés indépendants. Les élections européennes au printemps sont attendues aussi de pied ferme par le Bloc réformateur et le tout jeune mouvement la Bulgarie sans censure (lancé il y a quelques mois par le journaliste Nikolay Barékov), ces deux projets politiques étant à la recherche d’une forme de légitimation de la part des électeurs. »
On l’aura compris, le scrutin européen sera l’événement à haut risque en 2014. Quels sont les perspectives et les scénarios politiques qui pourront se concrétiser en fonction des résultats de ces élections ?
« On peut distinguer deux cas de figure – si la coalition au pouvoir, formée par les socialistes et le Mouvement des Droits et Libertés, parvient à placer au moins neuf députés européens ou bien si le nombre de ses élus dépasse celui du GERB, du Bloc réformateur et du parti de M. Barékov, alors nous serons en présence d’un résultat électoral qui viendra conforter la position du gouvernement. Par contre, si le score obtenu par les « challengers » s’avère supérieur à celui des partis au pouvoir, il y a fort à parier que les protestations et la mobilisation de nos compatriotes reprendront de plus belle. » – précise en conclusion Dimitar Ganev.
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