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Chapeau à Irina Sardaréva, passée maître dans l’art capricieux du couvre-chef !

Photo: Архив
Le maître incontesté de chapeaux en Bulgarie est la top styliste Irina Sardaréva. Elle n’est pas Bulgare, mais le destin l’emmène dans notre pays, où elle s’installe pour toujours et fait des affaires dans le domaine de la mode, avec succès.

© Photo: shapkibg.com

« C’est l’amour qui m'a fait venir en Bulgarie - dit-elle. - Je suis tombée amoureuse d’un Bulgare qui faisait ses études dans ma ville natale Kiev. Je suis allée à un rendez-vous à la place d’une amie et c’est ainsi que j’ai connu mon mari. Quand je suis venue en Bulgarie en 1978, je n’ai pas pu trouver du travail avec mon diplôme en microbiologie. J’ai commencé comme professeur de chimie dans une école. J’ai fait ce métier pendant dix ans avec plaisir, mais à un moment donné j’ai changé de cap. J’ai toujours aimé la mode. Un jour, mon mari a été licencié. Et moi, j’ai dit que je démissionne aussi et que nous commençons une nouvelle vie. C’était en 1992. Nous avons décidé de faire notre propre business et avons créé notre maison de mode familiale PIGAS, dont l’activité principale était la fabrication et la vente de chapeaux pour dames – ils ont toujours été ma passion. A l’époque il n’y avait presque pas d’accessoires en Bulgarie. Alors j’ai un peu fouillé au Musée d’Histoire de Sofia et j’ai découvert qu’avant 1940 il y a eu 18 ateliers de chapeaux dans la capitale et 35 à Roussé. Les femmes bulgares avaient un faible pour les accessoires. Mais en 1946 entre en vigueur une loi contre l’enrichissement illégal qui vise les banquiers, les députés et… les chapeliers. Ces derniers se sont lancés dans la fabrication de vêtements et le métier a commencé peu à peu à disparaître. »

© Photo: shapkibg.com


Les premiers modèles de couvre-chefs signés Irina Sardaréva accompagnent les collections des plus grands designers bulgares. Et depuis 1994 elle commence à organiser ses propres défilés. Le nom de la chapelière devient une vraie marque de mode et ses défilés se transforment en véritables spectacles. En 1997 Irina Sardaréva ouvre sa « Maison des chapeaux ».

© Photo: facebook.com


« Il y a des chapeaux pour différentes personnes et différentes occasions, dit la top designer. Il y en a pour les gens qui se déplacent à pied et pour ceux qui se déplacent en voiture. Il y a des chapeaux pour tous les jours, pour les jours de fêtes, pour les cocktails, etc. Je pense que porter un chapeau sur la tête, c’est une sorte de clin d’œil envers les autres. Une femme qui porte son chapeau avec confiance en soi, est une femme qui a du moral, qui veut se présenter de manière unique. »
En mars 2003, l’Académie de mode attribue à Irina Sardaréva la première « Aiguille d’Or » dans la catégorie des accessoires de mode. En 2005 la modiste se lance aussi dans le tricotage à la main de vêtements pour femmes. Ses réalisations, accessoires et habits, récoltent des succès non seulement en Bulgarie, mais aussi sur les podiums de Doubaï, Kuweit, aux Etats-Unis et Paris.

© Photo: facebook.com


Et qu’est-ce qui remplit sa vie en dehors de la mode ?

« Mes petits-enfants: j'ai deux petites-filles et un petit-fils. Ils sont ma plus grande joie, car je suis une mère et une grand-mère accomplie. Ma petite fille adore ce que je fais. Elle a son petit coin de travail et elle dit qu’elle travaille chez grand-mère. Je souhaite que la Nouvelle année m'apporte la santé et de longues années de création, car, finalement, le sens de la vie c’est de faire ce qu’on veut, ce qu’on peut et ce qui fait la joie des gens. Je me sens merveilleusement bien en Bulgarie et je dirais que, probablement, ce n’est pas par hasard que je suis venue ici. C’est ce qu’on appelle le destin. Et moi, j’ai réussi car je me suis laissé porter par mon destin. J’ai accepté la Bulgarie telle qu’elle est, et je l’aime. » 

Version française: Sia Karaguiozova
karaguiozova@bnr.bg
По публикацията работи: Diana Hristakiéva


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