Lors d’une réunion avec le président Rossen Plévnéliev, les eurodéputés bulgares fraîchement élus sont parvenus à un consensus sur les sujets d’importance nationale, l’objectif étant de faire front commun au sein du Parlement européen pour défendre les intérêts bulgares pendant les 5 prochaines années quelle que soit l’appartenance politique.
La Bulgarie sera représentée par 17 eurodéputés sur les 751 membres du Parlement dont 6 de la liste du parti GERB, 1 personne du Bloc réformateur qui fait partie du Parti populaire européen, 4 députés de la Coalition pour la Bulgarie qui est aux rangs du Parti socialiste européen, 4 députés du Mouvement des Droits et Libertés, membre de l’Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe et enfin 2 représentants de la coalition composée des partis « Bulgarie sans censure » - VMRO et l’Union nationale agraire bulgare. Quelles sont donc les sphères d’intérêt national ?
Voici la réponse de certains de nos eurodéputés, représentants des différentes familles politiques :
« Ce sont tout d’abord les intérêts des citoyens bulgares qui habitent à l’étranger - a dit Tomislav Dontchev du parti GERB. - C’est aussi l’accès de la Bulgarie à des ressources financières. Bien que le cadre financier ait déjà été fixé, il reste encore des fonds européens à distribuer. L’adhésion à l’espace Schengen et l’entrée de la Bulgarie dans la zone euro à long terme sont aussi des sujets qui font l’unanimité. Tout comme la nécessité d’œuvrer en faveur d’une Europe forte dans le domaine de l’énergie, la sécurité et la politique extérieure au lieu de placer l’accent sur des questions techniques. Nous nous sommes également penchés sur la nomination du futur commissaire européen bulgare sans préciser des noms concrets. Nous nous sommes mis d’accord que la Bulgarie doit déclarer sa position au plus vite et d’essayer de décrocher le meilleur portefeuille au sein du collège des commissaires. Attendre le dernier moment n’est pas acceptable pour toutes les parties, chose qui a été annoncée par le gouvernement il y a quelques jours. »
« Nous avons trouvé un terrain d’entente sur 13 ou 14 sujets ce qui est sans aucun doute un succès. Les thèmes relèvent de l’économie, des affaires étrangères, de l’adhésion à l’espace Schengen pour arriver à la question des réfugiés. Nous sommes donc à l’étape de réfléchir comment réaliser les bonnes intentions », en est catégorique Iliana Yotova du Parti socialiste bulgare.
« Nous avons discuté de sujets bien définis, à commencer par l’adhésion de la Bulgarie à l’espace sans frontières pour arriver au rôle de notre pays sur les Balkans en tant que leader. Nous avons bien sûr parlé de la politique énergétique. Nous nous sommes réunis autour de 17 points et trouvé pas mal de positions communes que tous les eurodéputés bulgares pourraient partager », a indiqué Filiz Hyusménova du MDL.
« S’agissant de la nécessité d’un grand projet énergétique qui doit apporter des bénéfices aux Bulgares, nos eurodéputés doivent travailler de concert - en est persuadé Anguel Djambazki du VMRO car les priorités nationales sont à réaliser par tous. - Nous ne pouvons pas avoir de divergences sur la minorité bulgare en Macédoine, sur la communauté bulgare en Serbie, sur les Bulgares vivant en Ukraine et en Roumanie. Nous devons tous partager la même position - la protection des Bulgares dans ces régions. Dans le même temps il faut trouver des solutions aux problèmes nationaux dans le pays et non pas y impliquer l’Europe afin de créer des conflits. »
« La protection des droits des Bulgares à l’étranger, des communautés et des citoyens bulgares dans l’Union européenne et une priorité sur la protection des droits de la minorité bulgare en Ukraine sont en général les principaux points de contact qui pourraient servir de base pour élaborer une position commune bulgare au sein du Parlement européen, selon Svétoslav Malinov du Bloc réformateur. - Il serait bien de nous entendre sur les fonds européens mais pas tous les fonds car le sujet a trait au gouvernement bulgare. Le nouveau commissaire bulgare doit se voir attribuer un portefeuille important mais cela dépend de la stabilité de notre gouvernement. »
Les nouveaux eurodéputés bulgares ont considéré cette première réunion avec le chef de l’État comme un succès et ont pris position favorable sur la tenue annuelle d’un tel débat.
Version française : Krassimir Koprivenski
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