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Le cabinet Orécharski est déjà dans l’histoire, quant au reste... rien de nouveau

Photo: BGNES

L’événement numéro 1 de l’actualité politique bulgare de la semaine qui s’écoule est sans aucun doute la démission du premier ministre Plamen Orécharski et de son gouvernement. Comme il arrive dans une situation pareille, l’opposition, en la personne du parti conservateur GERB, est satisfaite et soulagée et elle se voit déjà vainqueur absolu des prochaines législatives anticipées prévues pour le 5 octobre. De son côté, le titulaire du mandat, le PS, en chœur avec son partenaire coalisé, le MDL, a fait sortir son arsenal riche en superlatifs pour souligner les “succès” imaginaires du cabinet Orécharski durant ses 421 jours au pouvoir.

La Bulgarie tourne encore une page de son histoire contemporaine. Et la situation dans le pays reprend de plus en plus un air de “déjà vu”. Les principaux acteurs politiques sont les mêmes, tout comme leurs promesses. Vont-ils renoncer à leur statu quo? Certainement pas. Quant au peuple, son statu quo à lui est loin d’être rose - une ceinture serrée en permanence, des prix de l’électricité et du chauffage écrasants dus à l’arbitraire des monopoles dans le secteur de l’énergie, une corruption omniprésente, etc. La vérité c’est que les nombreuses manifestations se sont avérées impuissantes et incapables de changer tout ça. Est-ce que le nouveau gouvernement va réussir à faire face, au moins en partie, à ces défis, y compris au manque latent de réformes dans les systèmes de la justice, de la santé et des retraites? La majorité des analystes sont sceptiques. Probablement tout restera comme avant et le “déjà vu” se prolongera.

Mais ce qui est aussi probable, c’est qu’au jour des prochaines élections, le 5 octobre, la majorité de la masse électorale se retrouvera dans un état de “jamais vu”, d’amnésie, qui se caractérise par une impossibilité momentanée de reconnaître les gens, les lieux, les faits. Cela veut dire qu’elle votera de nouveau pour GERB, en oubliant que quand ce parti était au pouvoir, il y a seulement un an et demi, la politique de rigueur de son ministre des Finances, Siméon Dyankov, a largement contribué à ce que la Bulgarie reste le pays membre le plus pauvre de l’UE.

D’ailleurs, le comportement des électeurs bulgares, surtout de ceux qui sont dans la pénurie, n’est-il pas paradoxal? Ceux qui s’appauvrissent de plus en plus et veulent une distribution plus juste des ressources publiques votent pour la droite... Peut-être parce qu’en effet il n’y a pas de véritable gauche en Bulgarie. Ça fait déjà longtemps que les clans du PS bulgare ont fusionné avec les centres oligarchiques du grand capital. Et ses gouvernements ont évidemment toujours servi leurs intérêts. Ce que n’a pas manqué de faire le gouvernement de Plamen Orécharski, également.



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