Au Ministère de la Culture s’est tenue une rencontre entre Mme Irina Bokova, la Directrice générale de l’UNESCO, et le ministre de la Culture Vejdi Rachidov. Depuis 2009, la Bulgare est à la tête de l’organisation mondiale, c’est déjà son deuxième mandat. Elle est prsssentie comme l’éventuel futur Secrétaire général de l’ONU. Le ministre Rachidov a rappelé que lors du premier mandat de Mme Bokova la Bulgarie s’est dotée du Centre régional du patrimoine culturel immatériel en Europe du Sud-Est sous l’égide de l’UNESCO. Et tout récemment les tapis de Tchiprovtsi, fabriqués depuis des siècles sur des métiers verticaux, étaient inscrits sur la Liste mondiale du patrimoine immatériel.

Jusqu’à présent, notre pays, dont le territoire a été le carrefour de différentes civilisations au fil des siècles, figure déjà sur la Liste de l’UNESCO avec sept sites du patrimoine culturel matériel, deux monuments naturels et désormais trois du patrimoine immatériel. « Bien sûr, à part notre joie, nous avons également nos responsabilités et devoirs envers l’UNESCO », a dit Vejdi Rachidov.

« L’inscription des tapis de Tchiprovtsi sur la Liste du patrimoine immatériel est un grand succès, une grande joie pour nous tous – a souligné Irina Bokova. – Le plus important, c’est que nous avons des projets pour l’avenir. » Elle s’est déplacée à Sofia également pour remettre à la maire de la capitale, Yordanka Fandakova, le certificat témoignant que la métropole est inscrite sur la liste d’un autre grand réseau de l’UNESCO – celui des villes créatives.

« Sofia est une ville du cinéma, c’est une reconnaissance pour tout ce qui a été fait et pour l’industrie du cinéma, et pour la culture en général, pour la création d’un milieu urbain confortable. Mais aussi pour booster la croissance économique et le tourisme – a ajouté Irina Bokova. – C’est un grand réseau mondial et désormais Sofia en fait partie. Il faut dire que toutes les villes candidates ne sont pas sélectionnées, il s’agit d’un processus d’évaluation très sérieux avec la participation d’experts internationaux. Sofia a su passer cette épreuve et j’en suis très heureuse. »

La rencontre entre la directrice générale de l’UNESCO et le ministre Rachidov s’est déroulée autour du thème « La culture comme vecteur de développement – emplois, tourisme culturel, musées, artisanats ». Voici les propos de Déyana Danaïlova, responsable des relations internationales au ministère :

« On est arrivé à la conclusion qu’il faut repenser les politiques existantes dans le domaine de la culture, élaborer de nouvelles stratégies, adéquates à notre temps. Il faudra également souligner l’importance de la culture pour atteindre les objectifs du millénaire pour le développement. Il a été souligné maintes fois que la culture, qui est un secteur très large incluant le patrimoine matériel et immatériel, les industries culturelles et créatives, ainsi que l’ensemble de l’infrastructure culturelle, a un rôle considérable dans le développement durable, notamment pour réduire la pauvreté, promouvoir l’égalité des sexes, contribuer à l’inclusion sociale et à la créations de nouveaux emplois. Parce que les données statistiques des dernières années montrent clairement que la culture, un des rares secteurs qui en période de crise génère des emplois, marque une croissance considérable par rapport à d’autres secteurs industriels. »

Version française: Sia Karaguiozova