La tendance négative des attentes de la majorité des Bulgares concernant l’économie et les finances personnelles semble sous contrôle, on observe une reprise de la confiance dans les institutions. Telles sont les conclusions du dernier sondage de l’agence “Gallup International”, réalisé entre le 9 et le 15 janvier. En décembre dernier, l’enquête régulière de Gallup avait détecté un espoir timide et le désir de stabilisation. En janvier, la conclusion est confirmée et la cote de confiance du gouvernement est déjà à 28% et la défiance à 56%. Cette image est nettement plus favorable que celle d'avant les élections législatives anticipées du 10 octobre 2014, lorsque la défiance avait atteint 70%. Tout de même on est loin du climat de détente. Dans la société prédominent les effets légitimes de l’arrivée du nouveau pouvoir, plutôt que l’évaluation de son travail. Les esprits se sont également calmés en ce qui concerne la question “Où va la Bulgarie?”, par rapport à l’été dernier. Un Bulgare sur cinq répond “vers le mieux”, mais les deux tiers sont pessimistes. Par tradition, les perceptions envers le politique et l’économique vont main dans la main. Pendant l’été et l’automne de 2014 on observait une montée de la préoccupation à propos de l’économie et de la situation financière personnelle des Bulgares. En janvier 2015, par rapport à l’économie, les enquêtés sont deux sur cinq à avoir des attentes négatives, moins d’un tiers d’entre eux considèrent que la situation ne va pas changer et les optimistes sont moins de 20%. Les processus économiques objectifs agissent moins vite sur l’opinion publique que la politique actuelle qui agit de manière plus dynamique. Les attentes des Bulgares sur la situation matérielle de leurs ménages restent négatives en janvier, mais elles sont plus modérées que les attentes économiques générales. Visiblement, la part de ceux qui répondent “elle restera la même” est bien plus nette. Quand il s’agit des finances personnelles, l’impact des préférences politiques sur les réponses n’est pas si important, mais là-aussi on constate l’effet “rafraîchissant” du changement du pouvoir. Comme d’habitude, après les élections, les partis au pouvoir jouissent d’un soutien stable. Les ministres du nouveau gouvernement sont de plus en plus reconnaissables et par tradition la défiance devance la confiance.