Le député indépendant Vélizar Entchev, qui a quitté récemment la coalition parlementaire Front patriotique, a créé un nouveau mouvement civique appelé « Printemps bulgare ». Connu dans le pays comme un politique, journaliste et personnalité publique, Entchev se voit prochainement réaliser, avec ses camarades, un changement radical en Bulgarie, car, selon lui, pour les 25 dernières années le pays a subi 25 coups durs, on a fait de lui le pays le plus pauvre dans l’UE et il faudra entreprendre une campagne pour l'alphabétisation et une nouvelle renaissance du peuple bulgare.
Le nouveau leader politique affirme que dans l'idéologie de son mouvement on trouve "une forte opposition au capitalisme sauvage dans sa version néo-libérale" et la lutte contre la fraude totale dans la vie politique. Le « Printemps bulgare » veut devenir un parti politique, il se définit comme une formation de gauche et déclare déjà qu’en tant que tel il pourrait coopérer au parlement uniquement avec le Parti socialiste et le parti nationaliste Ataka, parce que, malgré les différences, il avait des idées communes avec eux. Vélizar Entchev a récemment déclaré publiquement qu’au niveau local sa nouvelle formation entrera en coalition avec tous les partis, mouvements et associations qui sont dans l’opposition. Ainsi, il reconnaît indirectement qu'un des principaux motifs de la création du mouvement est la participation aux prochaines élections municipales.
Certains observateurs ont vu immédiatement dans le « Printemps bulgare » une version bulgare du Syriza grec, ce que le leader Entchev dément en déclarant que sa formation est plus proche des idées du premier ministre hongrois Orban et de son parti Fidesz.
Le leader du "Printemps bulgare" ne cache pas son objectif d’attirer une partie de l’électorat qui soutenait jusqu’à présent les socialistes, et probablement ce n’est pas par hasard qu’il définit le mouvement comme une formation de gauche. Ses déclarations contiennent également, quoique délicatement exprimés, des éléments de messages nationalistes, à quoi les nationalistes d’ "Ataka" devraient aussi faire attention. Le PS bulgare, tout comme "Ataka", ont bien des raisons de s’inquiéter, car aux dernières élections ils ont déjà perdu pas mal d’électeurs et leur état actuel n’est pas florissant. Cependant, Enchtev ne refuserait pas d'accepter, comme il le dit ouvertement, le soutien des "électeurs honnêtes" des forces parlementaires, avec lesquelles le « Printemps bulgare » refuse de coopérer, notamment le Front patriotique nationaliste, le parti de gauche ABV, la coalition de droite le Bloc réformateur et le parti de droite GERB.
Les forces politiques pour le moment s’abstiennent de tout commentaire sur l'émergence de la nouvelle formation. Mais l’apparition du « Printemps bulgare » ne doit pas être négligée. Si le mouvement réussit dans ses débuts, il pourrait s’inscrire dans le processus de restructuration de la gauche commencé par l’ABV.
Version française: Sia Karaguiozova
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