Les cosmonautes dans l’espace font-ils des rêves de la même manière que les gens sur Terre ? Alexandre Alexandrov qui est le deuxième cosmonaute dans l’histoire de la Bulgarie, a fait partie de l’équipage qui, en 1988, a voyagé à bord du vaisseau spatial soviétique « Soyouz TM5 ». C’est là que durant dix jours, pour la première fois une expérimentation sur les rêves a été menée, dans le cadre du programme scientifique bulgare « Chipka ». Le cosmonaute se souvient d’une des observations menées au sujet des rêves et de la capacité de récupération durant le sommeil. « Il a été constaté que dans l’espace, il y a les trois mêmes phases du sommeil que sur Terre : le sommeil léger, le sommeil lent profond et le sommeil paradoxal. Cette expérimentation a prouvé que les cosmonautes dans l’espace peuvent entièrement récupérer lorsqu’ils dorment ».
C’est le 7 juin 1988 que l’équipage du vaisseau spatial soviétique « Soyouz TM5 » avec à son bord trois cosmonautes, dont Alexandre Alexandrov s’est envolé dans l’espace. Toute la Bulgarie vit une émotion profonde et triomphe, lorsque la mission se termine avec succès et les cosmonautes retournent sains et saufs sur terre. Dans les archives de la radio nationale, nous avons retrouvé l’interview avec notre cosmonaute, faite quelques minutes avant qu’il ne prenne la route de l’espace.
« Je suis fier que mon pays, ensemble avec les autres pays socialistes, participent à la réalisation de ce programme scientifique, qui est une mission de paix. C’est pour la deuxième fois qu’un Bulgare va rejoindre un équipage soviétique, ce qui symbolise l’amitié éternelle entre les peuples bulgare et soviétique. Pour ma part, je dédie mon envol dans le Cosmos aux 110 ans de la Libération du joug turc et aux 44 ans de la Victoire de la Révolution socialiste dans notre pays ».
Le 9 juin 1988, le vaisseau spatial « Soyouz TM5 » s’arrime à la station orbitale « Mir » et Alexandrov réussit à accomplir sans faute les 56 expérimentations avec neuf différents appareils, conçus entièrement par les chercheurs bulgares du programme « Chipka ».
« Cette mission spatiale devait réaliser le programme scientifique « Chipka », qui comprenait des expérimentations en physique spatiale, astrophysique, médecine et biologie cosmiques, ainsi que des tests sur différentes technologies. En dix jours, nous avons effectué un grand nombre d’expérimentations. A la suite de cette mission, la Bulgarie est devenue un des leaders dans la recherche spatiale, classé 6eme puissance mondiale. » Le 17 juin,1988, à 14h 20, le vassaux spatial a atterri sans encombre au nord du Kazakhstan.
Aujourd’hui, avec le recul des années, nous savons que la participation du cosmonaute bulgare à cette mission n’était pas qu’un geste gratuit de la seule amitié bulgaro-soviétique. Les technologies et appareils créés par les chercheurs bulgares, ainsi que l’étude effectuée sur le sommeil sont restés à disposition de la recherche soviétique. Par exemple, le dosimètre « Lulin » est encore aujourd’hui d’usage sur ce qui est devenu la Station spatiale internationale. La participation bulgare à l’expédition spatiale de 1988 a coûté à la Bulgarie 7 millions de léva /3,5 millions d’euros/. Mais les recherches effectuées dans le cadre du programme « Chipka » ont eu des retombées aussi sur la vie sur Terre. Par exemple, l’appareil « Pleven 87 » est toujours utilisé pour mesurer la rapidité des réactions et les capacités physiques des commandants de bord des avions, des conducteurs de voitures et d’opérateurs à la centrale nucléaire de Kozlodouy.
Version française : Miladina Monova
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