La présence militaire étrangère met à l’épreuve l’opinion publique en Bulgarie

Publié le 27/06/15 à 12:23

Photo: BGNES

Cette semaine, la patience de l’opinion publique en Bulgarie a été de nouveau mise à l’épreuve suite à des déclarations tapageuses d’hommes politiques et publics sur l’arrivée sur le sol bulgare de matériel militaire lourd et de soldats US. Un sentiment déjà éprouvé en février dernier après le passage en revue des troupes bulgares mobilisables, dans lequel d’aucuns ont décelé des préparatifs pour une guerre contre la Russie. Maintenant le Secrétaire à la Défense des USA a annoncé à Tallinn qu’à l’instar d’autres pays de l’Europe de l’Est, la Bulgarie a ouvert son territoire à des chars et autres véhicules blindés américains. Information développée par la suite par l’adjoint du commandant des marines américains en Europe qui a précisé qu’en septembre en Bulgarie seront déployés 155 marines, 4 chars, 6 véhicules blindés et 3 obusiers. Ce qui a quelque peu inquiété une partie des Bulgares. Plutôt que d’expliquer ce qui en est, au début, le ministre de la Défense a assuré qu’aucune demande officielle n’avait été adressée par les USA pour le positionnement de matériel de guerre américain. Au début, car quelques jours après, le même ministre a expliqué qu’il s’agissait d’engagements déjà contractés par la Bulgarie en 2006, à l’époque du gouvernement de la coalition, dirigée par le PS. Les socialistes justement, qui ont commencé par surréagir et pousser des cris d’indignation, avant de laisser retomber la pression et de se taire. Surtout que si des armements américains sont présents ces jours-ci sur le territoire de la Bulgarie, cela se passe dans le cadre de l’exercice militaire « Kabilé 2015 » à participation internationale : 50 militaires US, des chars T-72, M1Abrams, MTLB, « Hammer », des véhicules blindés « Stryker », des hélicoptères, des avions et des équipements du génie. Bref, il n’y a pas de quoi se faire du souci…

Une conclusion s’impose toutefois – dans une conjoncture internationale qui impose une vigilance maximum à tout instant, les choses doit être dites et non pas occultées. Quant à la Bulgarie, elle est loin de chercher noise à la Russie, même si, les exercices militaires auxquels elle participe en tant que partenaire de l’aile orientale de l’OTAN ne sont pas sans rapport avec les tensions autour de la crise en Ukraine.

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