« Les avantages sont certainement plus que les inconvénients ». C’est par ces mots que la chancelière allemande Angela Merkel a résumé son évaluation de l’accord conclu avec la Grèce après 17 heures de négociations. S’il y a un nouveau, troisième plan de sauvetage, dans les trois prochaines années la Grèce recevra une aide d’environ 86 milliards d’euros, dont environ 25 milliards iront seulement pour recapitaliser les banques grecques, selon Mme Merkel.
Cela fait cinq ans que la crise de la dette grecque fait régulièrement la une des journaux allemands. Il n’y a rien d’étonnant, étant donné que l’Allemagne est le plus grand créancier de la Grèce, avec plus de 65 milliards d’euros, et l’économie la plus dynamique en Europe. Les politiciens, experts et médias allemands ont toujours traité la question de la crise grecque non seulement sous l’angle financier et économique, mais aussi comme un test pour les valeurs européennes, et en particulier le principe de solidarité.
Un peu avant la signature de l’accord, tôt le lundi matin, le Président du Parlement européen, le social-démocrate Martin Shultz a déclaré que de ces négociations dépend l’avenir de l’UE : « Le Grexit signifierait la fin de l’Europe unie ». Les dirigeants des 19 pays de la zone euro n’ont pas permis la sortie de la Grèce de la monnaie commune. Pour le moment. Car l’épreuve n’est pas terminée. Il y a plusieurs conditions pour arriver au stade de la négociation du prochain plan de sauvetage, dont celle du vote de l’accord par le Bundestag, probablement vendredi prochain. Or, Alexis Tsipras doit aussi faire voter le document par son parlement.
Il semble que la large coalition au pouvoir en Allemagne évalue les réformes imposées à la Grèce comme réalistes et faisables. Mais elle met aussi l’accent sur les conséquences morales pour l’UE et demande à la Grèce de « restaurer d’urgence la confiance des autres », comme l’a déclaré le ministre des Affaires étrangères allemand Frank-Walter Steinmeier qui a qualifié l’accord d'« expression de la capacité historique des Européens à obtenir des compromis ».
Mais ce consensus entre partenaires politiques ne peut pas dissimuler les critiques à l’encontre du ministre des Finances, le chrétien-démocrate Wolfgang Schäuble, pour avoir imposé sa propre ligne de négociations. Le vice président du parti social-démocrate allemand, Ralf Stegner l’a accusé d’avoir envisagé la possibilité de la sortie de la Grèce de l’euro, ne serait-ce que pour quelques années. L’opposition libérale en Allemagne est tout aussi critique envers l’accord conclu hier à Bruxelles. Selon le dirigeant du Parti libéral allemand, Christian Lindner, « cet accord va déclencher encore plus les forces centrifuges au sein de l’Union. Nous avons raté l’occasion de donner un nouveau départ à la zone euro, en stimulant la concurrence. »
Le prochain épisode sera le vote dans les Parlements des différents pays de la zone euro qui doivent donner leur accord pour poursuivre les négociations. La large coalition d’Angela Merkel, qui comprend son parti chrétien-démocrate et les sociaux démocrates de Zigmar Gabriel, va probablement recevoir le soutien nécessaire. Mais en Allemagne on compte déjà le nombre de députés des partis au pouvoir qui vont voter contre. Et depuis le début de la crise grecque en 2010, ils sont de plus en plus nombreux.
Version francaise : Miladina Monova
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