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Radioscopie 2015 de la société bulgare

Parvan Siméonov
Photo: Archives

Les femmes occupent une place de plus en plus importante sur l’échiquier politique de la Bulgarie. Bien plus, elles entrent beaucoup plus tôt en politique que les hommes. Pour ce qui est de la vie privée, si le statut matrimonial semble être remis en question, les enfants restent une valeur essentielle. Côté revenus, les Bulgares considèrent que 700 euros suffisent par mois et par habitant pour vivre une vie décente.

Telles sont les conclusions que l’on peut tirer de la dernière étude de l’Institut Gallup International, commandée par le magazine « Femme d’aujourd’hui » à l’occasion de son 70e anniversaire. 

D’après les sociologues, ce sont les femmes qui de nos jours occupent des postes-clé en politique, en l’occurrence la vice-présidente de la Commission européenne, la présidente de l’Assemblée nationale, la vice-présidente de la République, des ministres et des maires…Sans oublier la directrice générale de l’UNESCO, la ministre de l’Intérieur et la maire charismatique de Sofia, Yordanka Fandakova. Les détails avec Parvan Siméonov, directeur de Gallup International :

„Irina Bokova a de fortes chances de devenir le prochain secrétaire général de l’ONU, mais il faut pour commencer qu’elle soit désignée à l’unanimité comme la candidature officielle de la Bulgarie. A propos, elle a déjà les faveurs du premier ministre Boyko Borissov, et recueille 69% des avis favorables des Bulgares qui ont confiance en leur premier ministre. 64% des personnes interrogées estiment qu’Irina Bokova sera un excellent secrétaire général de l’ONU. Pour ce qui est de l’actuelle maire de Sofia, Yordanka Fandakova, 43% des enquêtés estiment qu’elle pourrait devenir premier-ministre, contre 53% qui ne sont pas aussi convaincus. 

Concernant la ministre de l’Intérieur, Roumiana Bachvarova, 13% seulement des Bulgares la voient à la tête de l’Etat bulgare. Elle est très bien là où elle est, juge la majorité de nos compatriotes. En clair, les Bulgares ont encore du mal à imaginer une femme président.“

Concernant le rôle des femmes dans la société bulgare, d’après les résultats du sondage on considère qu’une femme est encore jeune quand elle a moins de 39 ans, 42 pour les hommes.

Quant à la thèse “ Une famille sans mariage avec un ou plusieurs enfants est tout ce qu’il y a de plus normal", Parvan Siméonov tient à préciser :

„80% des Bulgares sont tout à fait d’accord avec cette thèse, 15% ont un avis contraire. En clair, les Bulgares boudent le mariage, surtout les jeunes… L’attitude à l’égard de l’officialisation de l’union libre est totalement libéralisée, mais les enfants restent la valeur première du couple et de la vie. 86% des Bulgares affirment qu’une vie sans enfant n’a aucune raison d’être."

Version française: Sonia Vasséva




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