Chaque année, l’Association de développement des métiers d’art et d’artisanat discerne le prix « Gardien des traditions ». Les membres de l’association sont connus pour leur enthousiasme dans l’action de promotion et de revitalisation des métiers d’artisanat traditionnels. Chaque année, ils sillonnent le pays à la recherche d’artisans et créateurs, connaisseurs des arts traditionnels et chercheurs dans le domaine et du folklore. L’objectif de ce prix est d’attirer l’attention du public et des institutions sur l’importance de la sauvegarde des traditions, en mettant en avant tous ceux qui avec leur travail font perdurer des savoirs faires ancestraux et des métiers artisanaux en voie de disparition.
Les personnes sélectionnées concourent dans différentes catégories : folklore, artisanats, peinture, cuisine traditionnelle, personnalité, organisation, localité. Un jury nomine les gagnants en tenant compte du critère essentiel de l’importance de la tradition et de sa transmission. C’est pourquoi, les gagnants sont souvent aussi des personnes qui non seulement connaissent bien leur métier, mais aussi participent activement à sa promotion et diffusion. C’est le cas de Rossitsa Stanéva de Pavlikéni. Elle a commencé à tisser sur un métier traditionnel il y a seulement quatre ans, pourtant elle participe déjà à tous les festivals de tisserands dans le pays. Elle va partout avec son métier pour montrer au public les techniques traditionnelles de tissage. Elle a transmis son savoir-faire à des dizaines de jeunes pour lesquels c’est devenu un hobby.
Marieta Nedkova est membre de l’Association et artisan qui produit des articles à base de cuir, plastique et fils de laine.
« Les Bulgares ont aussi contribué au développement de la culture dans le monde et il faut nous y intéresser. La tradition est vivante, elle se transmet d’une personne à l’autre mais, hélas, ces gens ne reçoivent pas l’attention et la reconnaissance qui leur sont dues. Au magasin nous trouvons aussi des articles faits main, comme par exemple des cartes de vœux, mais ils ne comportent pas des éléments représentatifs de la culture traditionnelle et souvent ils sont produits à l’étranger. Ces articles ne portent pas la marque des vieux métiers d’artisanat bulgare comme la gravure sur bois, l’iconographie, la maroquinerie. Le métier d’artisanat se transmet des parents aux enfants, il ne s’apprend pas dans un livre ou sur internet. C’est le maitre artisan qui montre aux apprentis les secrets du métier, comment organiser leur travail et communiquer avec les gens ».
Dans le cadre de l’initiative « Gardien des traditions », l’association organise aussi une table ronde, qui réunit des représentants d’institutions scolaires avec un profil artistique. Des créations d’écoliers seront exposées, pour éveiller l’intérêt du public et montrer l’importance de la stimulation de l’apprentissage des arts et métiers d’artisanat à l’école. Iva Kotéva est élève de l’école 144 à Sofia, elle étudie dans une classe avec profil chant folklorique. A 13 ans, elle est nominée pour le concours « Gardien des traditions ». Sa performance sur scène a particulièrement impressionné le public.
« Mon professeur c’est la grande interprète Binka Dobréva. J’ai gagné plusieurs prix à des festivals de folklore. Je me sens très proches aux traditions et je veux que plus de gens se sentent fiers d’être Bulgares et de conserver en eux ce sentiment. Mes amis à l’école me soutiennent et je pense que même les enfants à Sofia commencent à aimer les chants folkloriques bulgares. Je ressens ce lien avec la tradition surtout quand je rentre dans mon village de Borino, dans les Rhodopes. Là-bas les gens me connaissent, ils se souviennent de mon arrière-grand père qui est le fondateur de l’orchestre folklorique « 100 cornemuses »
Version française : Miladina Monova
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