Il y a une maxime qui dit qu’un système est d’autant plus sûr que sont faibles ses failles. Selon le Centre national de cyber-sécurité, en 2015 il y a eu moins de piratages de sites internet bulgares par rapport à l’année dernière. En revanche ces attaques sont de plus en plus puissantes. Le dernier hacking le plus important était lors des élections municipales en octobre, lorsque le site de la Commission électorale centrale était attaqué, en même temps que d’autres sites d’institutions publiques. Krassimir Gadjokov travaille depuis 10 ans dans la sphère de la sécurité informatique, dans une des plus grandes compagnies de télécommunication du Canada. Nous lui avons demandé de nous présenter les dangers du piratage informatique et les risques que nous encourons sur la toile.
« Ces derniers temps, il y a une tendance à attaquer les disques durs des particuliers, pendant qu’ils surfent sur leur ordinateur. Les hackers envoient un virus qui s’installe secrètement dans le système et pendant un certain temps crypte vos fichiers d’information. A un moment donné vous recevez un message que vous devez payer une somme donnée pour qu’on vous livre un code de décryptage des informations. Ces piratages sont très réussis, car presque dans tous les cas, on ne peut pas nettoyer le système tout seul, car les programmes créés par les hackers sont très puissants. Une autre pratique de piratage qu’on observe dernièrement passe par les e-mails. Vous recevez un e-mail d’une soi-disant institution financière avec laquelle vous travaillez, mais en fait ce sont des pirates. Le plus souvent, il s’agit de détournement de pages de sites bancaires. Vous recevez, par exemple, un mail de votre banque qui vous demande d’aller sur un page internet pour changer votre nom d’utilisateur et mot de passe. Bien sûr, il s’agit d'usurpation de l’adresse de la banque et l’objectif est de vous voler votre l’argent. Heureusement, à peu près toutes les banques en Bulgarie exigent une signature avant de faire une transaction. De fait, si quelqu’un pirate votre compte, il arrivera tout au plus à suivre vos transactions, mais pas à en faire lui-même. Enfin, les cyber-attaques contre les Etats sont le plus souvent des attaques de sites d’information ».
Selon l’expert, il existe des technologies qui permettent de se protéger contre les cyber-attaques. Par exemple, les hackers qui ont attaqué les sites d’institutions publiques bulgares n’ont pas fait une intrusion dans le système pour modifier les fichiers, mais seulement bloqué l’accès aux informations. Mais il existe des pratiques de piratage qui visent à pénétrer dans le système pour en retirer du contenu.
En ce moment l’administration bulgare prend des mesures pour défendre mieux les domaines d’information publics.
Krassimir Gadjov, avec une équipe de spécialistes en cyber-sécurité, a réalisé une analyse des coûts d’installation des systèmes de protections des sites des institutions publiques. Selon cette analyse, il faut que l’Etat dépense 250 000 euros par an pour une parade informatique de qualité. En tant que Bulgare de l’étranger, il a aussi voté lors du référendum en octobre au sujet de l’introduction du vote électronique. Nous lui avons demandé ce qu’il en pense :
« Pour moi c’était une erreur d’organiser la tenue du référendum en même temps que les élections municipales, lesquelles par définition mobilisent moins d’électeurs. C’est pour cela que le « oui » n’a pas atteint le minimum de voix requises. Dans l’Etat de Californie, il n’y a pas de minimum requis pour que le résultat du référendum soit accepté. En Bulgarie, il faut 400 000 signatures de citoyens pour proposer une consultation populaire, en Californie, qui est 5 fois plus grande que la Bulgarie, il faut 380 000 signatures. En Californie il a fallu 150 jours pour collecter les signatures, en Bulgarie 90. Il y a de gros obstacles posées par la Loi sur les référendums, qui doit être changée ».
Krassimir est le créateur d’une des applications les plus populaires sur le net, qui sert à bloquer des « médias anonymes » qui ne donnent pas d’information sur leur éditeur ou propriétaire. Nous lui avons demandé de nous en dire plus :
"Lorsqu’un lecteur cherche à s’informer sur internet, surtout sur des sujets politiques et sociaux, il doit savoir qui se trouve derrière le site d’information, si l’éditeur est un média transparent ou quelqu’un qui travaille pour des intérêts privés en faisant de la propagande pour son client. Certains de ces diffuseurs d’information m’ont dit qu’en fait il publie des articles parus ailleurs. Mais dans la sphère publique chacun doit prendre sa responsabilité, car sinon on arrive à des pseudo-informations très courantes comme les légendes issues des théories du complot. Noyé par ces infos, les utilisateurs d’internet se construisent une fausse opinion, ce qui peut amener à des actes et des décisions qui les mettent en danger eux et les autres".
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