Si un étranger demande quels sont les personnalités d’origine bulgare mondialement connues, beaucoup vont penser au joueur de foot Hristo Stoïchkov. Les intellectuels vont peut-être citer l’artiste Christo, bien que peu savent qu’il s’appelle Christo Yavashev est qu’il est d’origine bulgare. Or dans un an, un autre nom bulgare s’ajoutera peut-être à la liste de personnalités d’autorité mondiale, car il y a de grandes chances que le prochain Secrétaire général de l’ONU soit d’origine bulgare. Sauf si nous, les Bulgares, nous nous comportons de manière à compromettre notre propre candidat.
La Bulgarie n’a pas encore officiellement désigné son candidat, même si nous avons en tête au moins deux personnalités capables d’occuper ce poste. Irina Bokova, Directrice générale de l’UNESCO avait déjà exprimé son désir de se présenter du temps du gouvernement intérimaire de Plamen Orecharski (2013), qui avait lui-même soutenu sa candidature. Le gouvernement actuel, en revanche, ne se dépêche pas d’annoncer sa nomination. En effet, récemment certains proposaient le nom de la Commissaire européenne Kristalina Guéorguiéva, mais elle a répondu qu’elle comptait poursuivre son mandant à la CE, ce qui a été interprété comme un refus. Or, la date limite pour proposer son candidat approche, c’est le mois de mars.
A la fin de la semaine dernière, le premier ministre Boyko Borissov a répondu laconiquement aux journalistes que le gouvernement va respecter les délais pour déposer la candidature du pays. En attendant, le manège politique de part et d’autre de l’échiquier politique se met à faire tourner les têtes. Ainsi, le président du petit parti de gauche ABV a menacé de retirer son soutien au gouvernement, si ce dernier ne présentait pas la candidature d’Irina Bokova.
Selon les règles non-écrites de l’UNESCO qui prennent en compte l’origine géographique des candidats au poste de Directeur général, celui ou celle qui doit succéder à Ban Ki-moon doit être issu de l’Europe de l’Est et si possible une femme. Et même si Bokova correspond à ce profil, sa candidature ne plait pas à tous en Bulgarie. Certains avancent qu’elle ne peut être candidate car elle vient d’une famille de la grande nomenklatura communiste et qu’avant la chute du régime, elle a pu profiter de privilèges, d’une éducation et d’ouvertures professionnelles auxquelles les gens normaux n’avaient pas accès. Les changements politiques après 1989 n’ont pas stoppé sa carrière de diplomate professionnelle. Elle est accusée de n’avoir jamais en 26 ans condamné le régime communiste en Bulgarie. D’autres commentateurs estiment que la tenir responsable de l’histoire de sa famille et lui demander des excuses est exagéré.
Quel que soit le dénouement de cette intrigue bulgaro-bulgare, elle est révélatrice d’une chose : les Bulgares ne sont pas capables de faire preuve d’unité derrière un des leurs et n’aiment pas qu’il y ait une tête qui dépasse. Comme le dit un vieux dicton bulgare « En enfer, seul le chaudron bulgare n’a pas de gardien, car si quelqu’un essayait de sortir, les autres l’en empêcheraient ». Il reste à voir, si d’ici la fin du processus de nomination, nous arriverons à surmonter nos divisions internes.
Version française : Miladina Monova
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