Aujourd’hui en Grèce se déroule le énième tour de négociations entre le gouvernement d’Alexis Tsipras et les agriculteurs grecs en colère, qui bloquent les principales routes du pays, la frontière gréco-turque et la frontière avec la Bulgarie. Cela fait plus d’un mois, que le trafic des poids lourds entre la Grèce et la Bulgarie est parfois partiellement, parfois entièrement bloqué. Cela conduit à des énormes pertes pour le business, dépendant du transport transfrontalier, ce qui est aussi une violation des réglementations de l’UE comme espace de libre circulation des personnes et des marchandises.
Les transporteurs bulgares, également en colère, se sont mis à bloquer de leur côté, en riposte au blocus grec. Le gouvernement bulgare n’intervient pas dans ce conflit, si on ne compte pas les trois coups de fil que le Premier ministre Boyko Borissov a passé à Tsipras et les discussions du ministre du Transport Ivaylo Moskovsi avec les autorités locales grecques, de l’autre côté de la frontière. Le gouvernement bulgare a saisi la Commission européenne pour demander sa médiation, mais sans résultat. L’Union a d’autres chats à fouetter avec la Grèce, submergée par les afflux constants de réfugiés et sous monitoring avec son problème de dette. De plus la CE ne dispose pas de mécanisme juridique pour intervenir dans ce genre de situations.
Entre temps, la tension à la frontière monte. Les camionneurs bulgares ont rencontré le ministre du Transport Ivaylo Moskovsi et le ministre des Affaires étrangères Daniel Mitov. Ils ont menacé de faire un contre-blocus sur toute la longueur de la frontière si jusqu’à lundi le blocus grec n’est pas levé. L’Union bulgare des associations agricoles a menacé de bloquer la frontière pour les produits agricoles grecs, y compris ceux transitant par la Macédoine. Une telle action menace non seulement les producteurs grecs, mais aussi le commerce et la distribution des fruits et légumes en Bulgarie. De même, pour riposter aux manifs grecques, les transporteurs menacent de contre-blocus tout au long de la frontière avec la Grèce, pendant les vacances de Pâques et d’été, ce qui va conduire à des pertes pour le tourisme en Grèce du Nord.
Les menaces d’extension du conflit bulgaro-grec en Macédoine sont inquiétantes. Rappelons qu’en ce moment la Macédoine subit une énorme pression migratoire en provenance de sa frontière avec la Grèce. Importer nos problèmes bilatéraux en Macédoine ne fera qu’envenimer nos relations déjà délicates avec ce pays voisin.
Le problème est de toute façon déjà internationalisé, car tous les pays de l’UE sont affectés par les problèmes de transport terrestre de marchandises à travers notre frontière avec la Grèce. Organiser des contre-blocus spontanés n’est pas une solution non plus et demander des compensations à la Grèce nous engage dans des procédures judiciaires sans fin. En effet, ce ne sont ni les sanctions, ni les contre-sanctions, mais la négociation intergouvernementale qui est la seule voie conduisant à une solution définitive. Et il faut faire vite, avant que ce conflit ne se transforme en une mini guerre commerciale entre voisins.
Version françaises : Miladina Monova
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