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La déflation compromet la croissance

Photo: archives

La déflation, c’est-à dire la baisse des prix à la consommation, est un phénomène très contradictoire. D’une part la chute des prix devrait plaire aux consommateurs et avoir pour effet une hausse des achats et de leur valeur. D’autre part, la déflation indique tout-à-fait le contraire : une demande faible et une pénurie de clients ce qui finalement réduit les chiffres d’affaires du business.

L’Institut national de statistiques a enregistré en Bulgarie une déflation en février également. Rien de surprenant, car ce phénomène se manifeste régulièrement depuis presque deux ans mais ni les consommateurs semblent heureux, ni le business semble très préoccupé. Il semble que finalement tout le monde s’y est adapté plus moins et que la chute des prix ne provoque que l’indifférence. D’autant plus que les ménages en réalité ne bénéficient qu’en théorie des réductions des prix car en fait ces réductions sont en règle générale compensées par des hausses des prix d’autres marchandises dans le panier du consommateur.

Dans ce contexte on observe malgré la chute décourageante pour le business des prix à la consommation une hausse du PIB record en 2015 de 3%. Cela est dû avant tout à la croissance des exportations mais on peut facilement imaginer ce qu’il en aurait été si ces exportations étaient garnies d’une dose stimulante d’inflation !

La raison principale pour la déflation réside dans la chute globale des prix du pétrole et des autres hydrocarbures et énergies. On a déjà enregistré en Bulgarie les deuxièmes plus bas en Europe prix des carburants à la pompe. Cette baisse a été égalementreflétée dans les prix du gaz qui en plus de cela dans les futurs quelques mois devraientdiminuer d’encore un quart. Finalement il y aura inévitablement des retombées pour lesautres énergies également, l’énergie électrique et thermique notamment qui sont étroitement liées aux prix du gaz. Tout cela pour dire que ce ne sont que des signes de future déflation.

Le ministère des Finances et la Banque nationale bulgare cependant prévoient pourcette année une faible inflation de l’ordre de 2%. D’où viendra-t-elle est difficile à dire. Mais il est sûr que ce ne sera pas l’explosion de la consommation intérieure qui en sera la raison car le pouvoir d’achat des Bulgares reste très faible et ils préfèrent en plus de cela mettre de côté dans les banques à taux presque zéro le peu d’argent dont ils disposent. Il est évident qu’une demande plus grande pour des marchandises bulgaresne pourrait venir que du côté des exportations ce qui pourrait éventuellement provoquerune légère hausse des prix, c’est-à-dire de l’inflation. D’autant plus que ces exportations augmentent en permanence et elles poussent l’économie. De toute évidence cela cependant ne sera pas suffisant car presque tous les observateurs et experts s’accordent à penser que cette année le Produit interieur brut ne pourra pas augmenter autant que l’année précédente et sera en-dessous des 3%. La déflation compromet la croissance.

Version française: Vladimir Sabev



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