Au cœur de l’été, la ville de Malko Tirnovo, dans la Strandja /Bulgarie du Sud-Est/ organise la 3e édition de son Festival des métiers d’art, une occasion de dépoussiérer les traditions et d’en faire profiter les visiteurs bulgares et les touristes étrangers. Et effectivement, ils sont nombreux à s’intéresser à la tapisserie, à la poterie, la sculpture sur bois, le tricot et la vannerie, sans oublier le moulin à blé traditionnel dont sortent de la farine fine et le boulgour, entrant dans la composition de spécialités boulangères et pâtissières de la région.
Nous avons rencontré Kalina Drenchéva, directrice artistique de l’ensemble de chants traditionnels « Magda Pouchkarova » qui a bien voulu nous présenter la région de la Strandja :
„La Strandja est un des greniers de la Bulgarie, elle est connue pour ses champs de blé, orge, avoine, maïs, lin et chanvre. Les cultures céréalières sont le principal gagne-pain des habitants de la région, stockées dans des silos immenses. Et si la farine fine sert à confectionner des gâteaux, le boulgour entre dans la composition des plats traditionnels à base de viande et de légumes. ”
Notre attention est attirée par l’immense tour de poterie manié avec habileté par Athanase Orlov. Et il ne cache pas sa fierté de « régner » par son art sur les 4 éléments : la terre, l’air, l’eau et le feu. Il est en train de façonner un cruchon, en s’appliquant sur la courbe de l’anse.
„Dans ma famille, nous sommes potiers de père en fils depuis 1826. Nos anciens faisaient du commerce de céramique par mer, depuis les ports de Pomorié, Nessebar et Sozopol. A l’époque, ces villes étaient peuplées majoritairement par des Grecs. J’ai essayé d’inculquer le savoir-faire à mes fils, qui ont appris le métier à l’école de céramique de Troïan. Je suis fier de leur léguer tout ce que j’ai appris au fil des années. Moi-même, je possède un tour de poterie vieux de 100 ans qui fait partie de ma collection personnelle. Cela fait 6 générations que le métier se transmet de père en fils, et tout le monde connaît les Orlov d’Aïtos. »
Tonka Yovchéva travaille depuis 15 ans dans un atelier de tapisserie. Elle est aussi couturière et anime un atelier à la ville :
„ La tapisserie et la broderie sont des métiers d’arts qui demandent une grande agilité des doigts et beaucoup d’imagination. Et je suis heureuse de voir qu’ils attirent les jeunes. Notre ville est petite, les débouchés ne sont pas très nombreux, mais la broderie bulgare est un art qui, Dieu merci, a beaucoup d’adeptes. Il fut un temps où tout se faisait à la main, même les tapis. Nos métiers à tisser sont verticaux, ce qui est typique de la tapisserie de Kotel.”
Récit : Sonia Vasséva
Crédit photos : Vénéta Pavlova et Iliyan Rujin
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