Pendant deux jours la Bulgarie a accueilli la rencontre annuelle du groupe Arraiolos. C’est un groupe de réflexion sur des sujets d’actualité internationale qui a été fondé au Portugal il y a plus de 10 ans. Il a pour objectif de donner la parole à des Présidents de pays européens, qui ne représentent pas leurs Etats au sein du Conseil européen. Il s’agit de 12 chefs d’Etat, dont 10 se sont rendus en Bulgarie. Il faut dire que la Bulgarie n’a pas eu l’honneur de recevoir autant de chefs d’Etats en même temps depuis très longtemps. Notre Président est également membre de ce groupe, dont nous faisons partie depuis l’entrée du pays dans l’UE.

Le forum à Plovdiv a été ouvert par le Président Rossen Plevnéliev qui a énuméré « 11 crises que l’UE traverse en même temps en rapport avec la migration, le terrorisme, les difficultés de la Grèce et de la zone Euro, le Brexit, le conflit en Ukraine, les rapports entre l’UE et la Russie, la crise économique et de la dette, le nationalisme et le populisme, la crise au sein de l’espace Schengen, la crise morale qui résulte en la remise en question des valeurs européennes et conduit au déficit de solidarité et de volonté de trouver des solutions communes durables ». Le Président bulgare a insisté sur le besoin de prendre des décisions coordonnées et fermes, afin que la confiance en les institutions européennes revienne.

A la rencontre participaient les Présidents de l’Allemagne, Italie, Lettonie, Malte, Pologne, Portigal, Slovénie, Hongrie et Finlande, qui ont tous déclaré qu’ils partageait les même inquiétudes et qu’ils voulaient aussi une solution commune. Ils sont tous également pour un contrôle renforcé aux frontières et estiment que la sécurité des Européens doit être une priorité. Ils sont unanimes aussi sur le besoin de conserver l’accord avec la Turquie, lequel même s’il est fragile, marche. D’ailleurs, le gouvernement bulgare défend cette position depuis longtemps.

A l’ordre du jour était aussi le processus d’intégration européenne des Balkans occidentaux et la nécessité de stimuler la volonté d’adhésion de ces pays. Le Président allemand Joachim Gauck a été très clair en soulignant que « la fatigue de l’élargissement » est un phénomène passager et que l’adhésion des pays des Balkans occidentaux sont une priorité pour la diplomatie allemande. L’UE doit demeurer un moteur pour le développement de tous les pays candidats. Telle était aussi la position des autres membres du groupe, ce qui a réjoui la Bulgarie, qui depuis 20 ans affiche une position claire de soutien des pays des Balkans occidentaux au sein du Processus de coopération en Europe de Sud-Est.

Les thèmes discutés lors de la rencontre du groupe Arraiolos annoncent en partie les positions officielles de certains des pays-membres de l’UE qui se rencontrent aujourd’hui au sommet informel à Bratislava.

Version française : Miladina Monova