Parmi les fouilles de sauvetage, appelées aussi fouilles préventives qui ont eu lieu l’année passée, nous devons mentionner celles menées par le maître de recherche Stéphane Alexandrov et sa collègue Anélia Bojkova, qui est elle aussi maître de recherche à l’Institut National d’Archéologie de l’Académie Bulgare des Sciences avec son Musée. Une petite précision dans ce sens - ces fouilles avaient démarré à la fin de 2015.
Un peu d’histoire, c’est le cas de le dire : les archéologues menaient des fouilles en Bulgarie du Sud-est sur le tracé d’un gazoduc qui transitait en direction de la Turquie voisine. A la tête d’une importante équipe les deux chercheurs ont eu la chance de tomber sur un site important avec des vestiges cultuels datant du néolithique ou de la fin de cette époque. Il s’agirait d’une période qui s’étend sur près de 7 millénaires précédant le IVe siècle av. n.è. ou pour être plus précis le site engloberait plusieurs périodes historiques : le néolithique tardif, le passage à l’âge du bronze, le bronze moyen et l’âge thrace à proprement parler. Particulièrement heureux des résultats des fouilles, les deux chercheurs ont l’intention de les réunir dans une monographie qu’ils espèrent pouvoir publier au cours de cette année.
„Ils s’agit de fouilles de sauvetage et non pas de sites archéologiques qui faisaient partie de notre calendrier de prospection” - indique Stéphane Alexandrov :
„Une grande partie des découvertes sont littéralement des cadeaux du ciel. C’était une nécropole de l’ainsi dite période transitoire à l’âge de bronze, soit le début du IVe millénaire av. n. è. une période très peu étudiée en Bulgarie. Son histoire est peut-être liée à l’apparition des premiers Indo-Européens sur la péninsule balkanique et dans le Sud-Est européen en général. Nous avons étudié six complexes funéraires. Une heureuse coïncidence : parallèlement à ces fouilles nous travaillons sur un projet en partenariat avec l’Institut Max Planck de Iéna, en Allemagne. Nous collaborons avec des généticiens de cet Institut sur un projet qui porte justement sur les tentatives d’identifier les premiers Indo-Européens grâce à l’analyse des structures ADN.”
Les prélèvements ont été envoyés à Max Planck pour y être analysés et les chercheurs attendent les résultats. Ils espèrent que les hommes qui ont peuplé la région de Yambol, dans le sud de la Bulgarie pourraient être parmi les premiers Indo-Européens, une hypothèse que les chercheurs ne sont pas encore en état de prouver.
Quels sont les artefacts intéressants qui ont été récoltés au cours de la saison archéologique précédente?
„Nous n’avons pas fait des super trouvailles, susceptibles de créer la sensation. Mais nous sommes heureux d’avoir mis la main sur des milliers d’objets ordinaires, tout simples qui éveillent la curiosité des visiteurs des musées. Dans la plupart des cas ils ont confirmé les idées, les miennes ainsi que celles des collègues qui étudient les autres périodes historiques, sur l’évolution de la culture matérielle et en particulier celle des Thraces. L’archéologie c’est du travail, un travail énorme et sans relâche, elle ne se résume pas aux trouvailles qui font sensation, bien qu’il y ait des trouvailles exceptionnelles. Ces découvertes sans précédent pourront être admirées lors de l’exposition annuelle „ Archéologie bulgare” qui sera présentée au Musée National d’Archéologie en février prochain ” – dit en conclusion le maître de recherche Stéphane Alexandrov.
Version française : Roumiana Markova
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