Podcast en français
Taille du texte
Radio nationale bulgare © 2025 Tous droits réservés

Le 1er avril, le Bulgare reçoit un coup de massue gazière... Survivra-t-il?

A partir d’aujourd’hui, 1er avril, et sans l’ombre de la moindre blague, les tarifs du gaz en Bulgarie augmentent de 30%. Non, ce n’est pas la faute de la Bulgarie, c’est le fournisseur russe Gazprom qui en a décidé ainsi pour ses livraisons qui couvrent 90% de la consommation de gaz naturel dans le pays. Il serait déplacé de se pencher sur les raisons avancées par la compagnie russe pour cette flambée des prix, il vaudrait mieux voir les retombées et les réactions bulgares face à ce choc.
Le gaz en Bulgarie est consommé avant tout par l’industrie, la gazéification des ménages étant encore au stade embryonnaire. Mais ces mêmes ménages sont extrêmement sensibles quand il s’agit de voir les effets qu’aura cette augmentation vertigineuse des tarifs du gaz sur d’autres produits et services de première nécessité. Il est évident que les prix de la plupart de ces marchandises suivront ceux du gaz. Il s’agit avant tout des produits boulangers, du lait, de la viande, des fruits et légumes, des transports, du chauffage, de l’eau chaude. Il n’est pas très clair si les commerçants et industriels bulgares aligneront immédiatement leurs prix sur ceux du gaz ou s’ils préféreront attendre un peu pour voir de quoi il s’agit en réalité. Quoi qu’il en soit, il est clair que les prix grimperont. Ce qui détériorera encore plus la misérable existence du Bulgare moyen et avant tout des retraités avec leurs pensions honteuses. Tout le monde, à quelques exceptions prés, réduira sa consommation en fin de compte. Or, c’est une mauvaise nouvelle pour le PIB qui évidemment ralentira sa croissance car c’est sur la consommation intérieure que cette croissance comptait jusque-là.
A toutes ces mauvaises nouvelles on pourrait en ajouter une autre qui concerne près d’un tiers de la population bulgare, plus spécialement les plus de 2 millions d'habitants de la capitale Sofia pour lesquels l’eau potable devient plus chère de 18%. Cette cascade de hausses des prix ne manquera pas d’avoir des répercussions sociales assorties de revendications politiques. La grogne des citoyens viendra s’ajouter à l’instabilité politique aux sommets du pouvoir qui ne manquera pas de se manifester dans les mois à venir en raison des résultats des législatives anticipées qui n’ont pas abouti à la victoire sans équivoque d’un seul parti pour gouverner le pays. La valse des prix et les marchandages politiques opaques que nous observerons sans aucun doute prochainement ne feront pas le bonheur des Bulgares qui n'arrêtent pas de se serrer la ceinture...




Последвайте ни и в Google News Showcase, за да научите най-важното от деня!

Tous les articles

Rossen Jéliazkov : "Il faut augmenter les recettes, pas les dépenses"...

"Il est important pour le nouveau gouvernement de proposer un budget qui soit soutenu par les parlementaires". C'est ce qu'a déclaré le premier ministre Rossen Jéliazkov en réponse à une question au parlement. "Ce qui compte, c'est..

Publié le 07/02/25 à 10:23

Le gouvernement cherche à "sauver" le contrat sur l'achat de 35 nouveaux trains...

Le gouvernement bulgare a demandé à  rencontrer d'urgence la Commission européenne suite à l'annulation du contrat d'acquisition de 35 trains au titre du Plan de relance post-Covid. Le ministre des Transports Grozdan Karadjov a expliqué à l'Assemblée..

Publié le 07/02/25 à 08:54

La ministre des Finances s'est engagée sur un déficit budgétaire de 3% en 2025...

"GERB n'a jamais falsifié les comptes, le trou dans le budget est un fait et nous savons à quoi il est dû. J'en appelle à un peu d'humilité. Essayons de ne pas rejeter la responsabilité sur les autres". C'est par ces mots que la ministre des Finances,..

Publié le 06/02/25 à 10:39