Le défilé de la rivière Kresna est un des sites bulgares les plus riches en plantes et animaux sauvages. Il fait partie de Natura 2000 et c’est une zone ornithologique importante selon l’ONG Birdlife International. Grace aux efforts des écolos,  la colonie des vautours à tête blanche dans le défilé a été sauvée. 

Lors d’une conférence de presse fin août 2016 les Verts ont déclaré avec satisfaction qu’ils considéraient comme un grand succès le sauvetage de ce vautour dans la Stara planina et le Pirine.

A l’heure actuelle presque toute la colonie de vautours dans les gorges de Kresna est éradiquée et la raison est la même que pour le reste du pays où cet oiseau a disparu de la carte de la Bulgarie. Le nombre des volatiles intoxiqués atteindra le chiffre de 20, tous les couples probablement qui ont commencé à nicher cette année pour la première fois. Après 3 semaines d’accusations mutuelles entre les institutions officielles et d’efforts désespérés des écolos à trouver la source du poison meurtrier, le bilan n’est pas du tout réjouissant. Il semble que l’appartenance du défilé au réseau européen de protection des espèces les plus précieuses, tout comme les sites où ils nichent n’a pas eu des effets visibles sur le comportement des institutions officielles.

„Il est fort dommage qu’il n’y ait pas de mecanismes de compensation pour les agriculteurs ayant encaissé des pertes causées par les prédateurs. Le plan d’action prevoit de telles indemnités pour les ours, mais pas pour les loups. Or, c’est la bonne manière de faire face au conflit entre les hommes et les grands prédateurs, explique Caterina Rakovska du WWF. Dans l’affaire en question il n’y a que les ONG vertes qui ont réagi en lâchant sur zone un chien pour chercher le poison. Mais les autorités officielles sont restées muettes et impassibles. Cet exemple illustre la manière purement formelle de la Bulgarie de respecter les directives écolo européennes, Dans des cas réels ces institutions sont absolument impuissantes et désintéressées"

Telles ont été les conclusions du dernier rapport sur la Bulgarie et ses problèmes écologiques. Il mentionne l’élargissement de Natura 2000 – environ un tiers du territoire de la Bulgarie. Pour le moment toutefois une région de la montagne de Rila où vit une espèce de poisson très rare, le chabot commun,

est toujours exclue de Natura 2000. Il reste beaucoup à faire au niveau des zones maritimes et aquatiques en général. Les principales recommandations de ce rapport sont au niveau de la gestion efficace des territoires et zones protégés. Il convient de promouvoir l’idée et les principes de Natura 2000 afin de réduire la réticence de la part de certains groupes à cette idée. De cette manière les gens ne seront plus manipulés par des investisseurs qui souhaitent faire du business qui condamne la nature, en offrant des emplois et des bénéfices matériels.

Version française: Vladimir Sabev