Cette semaine a été marquée par des initiatives gouvernementales à l’égard des Bulgares de l’étranger et plus particulièrement de pays où vivent des minorité bulgares autochtones. Jusque là, cet axe de communication n’était que périphérique, mais avec l’entrée des Patriotes unis dans la majorité gouvernementale on n’est pas étonné de le voir se réactiver. Si cette nouvelle priorité nationale intéresse vraiment les Bulgares à l’étranger, nous ne le savons pas encore, mais ce qui est sûr, c'est qu'elle inspire une partie de la classe politique.
Du point de vue du gouvernement, il y a plusieurs raisons de ce regain d'intérêt. Tout d’abord, les responsables politiques évoquent le manque de main d’œuvre en Bulgarie et le besoin d’attirer des travailleurs de pays comme l’Ukraine et la Moldavie. Il y a quelques jours, le Conseil des ministres a organisé une rencontre avec le Conseil de coordination pour les Bulgares d'Ukraine, à l’initiative du vice-premier ministre PU Valery Siméonov qui est aussi responsable de la politique économique et démographique. Du sérieux de l’affaire témoigne la mobilisation pour l’occasion des ministres et vice-ministres des Affaires étrangères, de l’Intérieur, de la Justice, du Travail, du Développement régional et de la Santé. Ont aussi été invités des représentants de la Croix rouge bulgare, de l’Association nationale des municipalités bulgares, de l’Agence des Bulgares de l’étranger et Anton Kissé de l’Association des Bulgares d’Ukraine.
Parmi les mesures discutées, il y a la mise en place d’un numéro vert et d’une adresse électronique pour le signalement de situations graves dans lesquelles se trouveraient des Bulgares dans des zones de conflit. C’est aussi un moyen pour obtenir des informations à chaud sur le contexte politique en Ukraine et son évolution. Les participants ont également débattu des mesures à prendre pour faciliter l’obtention de visas de travail pour les Bulgares d’Ukraine. Selon les estimations, ces mesures concernent environ 300 000 personnes, dont beaucoup sont issues de mariages mixtes ou ont un conjoint qui n’est pas de la minorité bulgare.
Un autre axe de travail pour le gouvernement, il s'agit de proposer des mesures législatives qui faciliteraient l’obtention de la nationalité bulgare par des ressortissants d’autres pays où la Bulgarie considère qu’il existe une minorité ethnique bulgare. Le ministère de la Justice a communiqué qu’actuellement il y a 56 000 demandes de naturalisation dont le traitement est retardé du fait des procédures administratives lentes. Cette semaine, le gouvernement a donné son aval pour des projets d’accord de migration de travail avec l’Arménie, la Moldavie et l’Ukraine. Il s’agit de visas de travail accordés selon les secteurs économique en demande de main d’œuvre. Les mesures discutées adressent aussi les émigrants bulgares travaillant à l’étranger, dans l’objectif de les faire revenir au pays.
Il faut dire que les entreprises n’attendent pas le gouvernement pour s’activer et ont pris déjà des mesures en ce sens. Ainsi, la compagnie internationale d’out-sourcing TELUS a entamé la campagne « Je peux là-bas, mais je veux, ici » qui propose de prendre en charge le retour de l'étranger de 150 bulgares. Aux intéressés, la multinationale propose 2000 euros, la prise en charge des billets d’avion, l’accompagnement pour le déménagement, les démarches administratives et la recherche de logement en Bulgarie. Les candidats à cette aide pourront choisir un emploi à Sofia ou à Plovdiv.
La situation est en effet critique car actuellement plus de 2,5 millions de Bulgares travaillent à l’étranger et chaque année environ 13-14 000 personnes quittent le pays. L’initiative du business et les mesures discutées au niveau politique témoignent de la gravité de la situation. Dans les mois à venir nous allons voir si ces mesures sont suffisantes et si les Bulgares de l’étranger, qu’ils soient issus des minorités ou de l’émigration, vont montrer de l’intérêt pour ces propositions.
Version française : Miladina Monova
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