Situé à environ 70 km au nord de Varna, le cap Kaliakra s’enfonce de 2 km dans la Mer Noire. La magnifique presqu’île est un site archéologique, historique et une réserve naturelle, classée parmi les 100 sites emblématiques de Bulgarie. La préservation de sa faune, flore et des espèces ornithologiques sont d’importance européenne, or certaines sont actuellement menacées de disparition. L'étymologie du nom Kaliakra provient du grec καλός (beau) et άκρα (cap). Le lieu est le plus grand parc ornithologique en Bulgarie et porte les vestiges de la steppe de Dobroudja. Ici, les falaises au bord de la mer sont les plus impressionnantes sur la côte bulgare.
Selon les estimations de l’Association bulgare de défense des oiseaux, dans la région nichent environ 310 espèces, dont 100 demandent des soins particuliers, afin que leur espace de reproduction et de niche soit conservé, comme l’exige la Loi sur la biodiversité. Le parc naturel compte 10 espèces de plantes menacées dont certaines dans toute l’Europe. Kaliakra se situe sur le chemin de migration des oiseaux Via Pontica qui relie l’Europe du Nord-Est à l’Afrique du Sud. Chaque automne nichent ici des milliers d’oiseaux dont la caille des blés et le râle des genêts qui niche au sol et qui est actuellement menacée d’extinction.
Kaliakra est classée réserve naturelle dès 1931, lorsque le territoire se trouve sous domination roumaine. En cette année, le biologiste et océanographe Grigore Antipa,élève d'Ernst Haeckel (le fondateur de l’écologie), classe 714 hectares en réserve naturelle et ouvre, à quelques kilomètres du village de Balgarevo, une station de recherches marines. La réserve abritait alors les derniers phoques-moines à ventre blanc de la Mer Noire (Monachus monachus albiventer). Devenu bulgare en 1940, le cap demeure réserve naturelle jusqu’à nos jours.
Si on se réjouit de ce patrimoine historique et naturel on a de quoi être inquiet étant donné le manque de politiques de développement écologique et l’effet dévastateur de l’industrialisation. En effet, depuis quelques années, le parc naturel a été envahi par des éoliennes qui chassent autant les oiseaux que les touristes. Selon une étude scientifique menée en Europe, chaque éolienne tue en moyenne 4 à 43 oiseaux sur le vieux continent.
Irina Matéeva est activiste de l’Association bulgare de protection des oiseaux. Elle nous a parlé de la gravité du problème :
« Dès 2003, lorsqu’il a été pour la première fois question d’installer des éoliennes terrestres dans le parc naturel, nous nous sommes mobilisés contre le projet. Nous avons expliqué aux responsables que cette zone est un espace de nidification où les oiseaux volent plus bas et où ils s’installent pour une longue période. Cela signifie qu’ils sont directement menacés par les installations, non seulement parce qu’ils peuvent être broyés par les pals, mais aussi parce que leur présence modifie la trajectoire des oiseaux. Ils ne peuvent se poser et tentent de trouver un autre chemin en revenant vers le nord. En 2010, une éolienne a broyée un vautour blanc de Crimée qui est une espèce rare ».
On sait déjà que dans certaines régions en Europe l’implantation de parcs éoliens a fait baisser le tourisme quelquefois de 40%. En tournant, les générateurs créent un champ électromagnétique qu’on estime dangereux pour la santé psychique et physique. C’est pourquoi les habitants du village Balgarevo protestent contre l’implantation progressive des éoliennes. En 2008, 12 ONG ont déposé une plainte auprès de la CE contre l’installation des éoliennes dans le parc naturel. La plainte demande aussi une intervention concernant les centaines de projets de construction d’hôtels, infrastructures, terrains de golfs qui ont été approuvés sans évaluation des répercussions sur l’environnement. Enfin, l’année dernière la justice européenne a tranché :
« L’hiver 2016 la Cour européenne a confirmé que la Bulgarie viole la législation européenne en matière d’écologie, autant dans l’affaire des éoliennes que pour les terrains de golf qui menacent les espèces ornithologiques, explique Irina Matéeva. Actuellement, la Bulgarie dispose d’un délai pour prendre les mesures appropriées, sinon, il y aura des sanctions financières. Le je-m’en-foutisme des gouvernements alors sera sur le compte de l’ensemble des contribuables. »
Version française : Miladina Monova
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