Il arrive quand le printemps ? Lorsque le soleil aura fait fondre le dernier flocon de neige sans doute ou que les cigognes feront leur retour des pays chauds ? Vous avez tout faux, car si vous posez cette question aux Bulgares, la réponse tombera à l'instant et elle sera unanime : le printemps c’est la marténitsa ! Et vice et versa… Qu’il pleuve ou qu’il vente, le jour de la marténitsa porte-bonheur annonce l’arrivée du printemps…
Et qui dit marténitsa dit « Baba Marta » /la mère Marta/, vêtue de ses plus beaux atours, dont une chasuble, un foulard et des chaussettes obligatoirement rouges. Pour les Bulgares, la couleur rouge est symbole de santé, alors que le blanc est la couleur du bonheur sans nuage.
Avant de devenir décoratrice d’intérieur, Nadejda Pétchanova confectionnait des martenitsa, ces petits cordons de laine rouge et blanche entrelacés, dont elle garde le souvenir de son enfance et auxquels elle a décidé de consacrer une partie de son temps, surtout pendant l’hiver, lorsque les commandes de mobilier ou de déco sont moins nombreuses. Partie des fils rouge et blanc, elle en fait tout un art aux formes florales, pour lesquelles elle utilise des matières naturelles, la laine et le bois.
Des siècles durant, nos anciens imputaient à la marténitsa des pouvoirs magiques, un véritable rempart contre le mal et les maladies, symbole du renouveau et de la vie naissante. La marténitsa, c’est avant tout de l’amour, car elle a la force du totem, est persuadée Nadejda Pétchanova. – Pendant que les fabrique, je fais un vœu de santé, car c’est ce qui compte le plus dans la vie. La santé et l’harmonie dont nous avons tous besoin…
Chaque année, les marténitsa essayent d’être dans l’air du temps, en ajoutant quelque détail sympathique ou insolite aux fils rouges et blancs. Et comme le Nouvel an chinois fait la part belle cette année au Chien, on le retrouve stylisé dans les marténitsa de l’année 2018 ! Au début, je trouvais pas drôle du tout, mais à la réflexion, je me suis dit que le calendrier ancien bulgare rappelle fortement celui des Chinois et qu’il n’y a pas de mal à marquer cette influence…
Toujours est-il que Nadejda Pétchanova trouve son inspiration première dans le Rhodope, terre de ses aïeux, à laquelle elle est très attachée :
Je confectionne aussi pas mal de marténitsa avec des piments épicés qui sont très bien perçues par les personnes qui ont le sens de l’humour… Je m’inspire aussi des mandalas bouddhistes, remplis de symboles. Même si cette tradition vient du Pérou, elle ne jure pas avec celle des marténitsa. J’ai aussi une série de « Tresses du Rhodope », où je rajoute aux couleurs rouge et blanche, du jaune, du violet, du bleu et du vert, toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. J’ai aussi une série dédiée aux amateurs de la pêche. Bien sûr, je n’oublie pas les grandes martenitsa qui entourent des clochettes ou des sonnailles qu’on accroche à la porte d’entrée des maisons.
D’après la légende, tout aurait commencé il y a 13 siècles, à l’époque du fondateur de l’Etat bulgare, le khan Asparoukh. Après avoir remporté une victoire sur les troupes byzantines et posé les fondements du nouvel Etat, il voulut sacrifier un animal au nom du Dieu Tangra. Et pour allumer le feu, il devait se servir d’un brin d’aneth, comme le voulait la tradition. Sauf que l’aneth ne poussait pas sur ces terres-là. C’est alors qu’une hirondelle vint se poser sur son épaule, avec une brindille d’une plante aromatique dans le bec, nouée avec des fils rouges et blancs. L’oiseau s’adressa à Asparoukh en ces termes : « A compter d’aujourd’hui, vous avez une nouvelle terre que vous devez protéger avec votre sang et la garder propre et sans aucune tache, comme le blanc de la neige ! » L’histoire s’est passée un 1er mars, et depuis lors, les fils entrelacés aux couleurs rouge et blanche sont devenus le symbole de la paix entre Slaves et Bulgares, mais aussi un symbole de santé et de bonheur.
Récit : Sonia Vasséva
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