Ce fut un grand homme, un pédagogue et un clarinettiste hors pair qui en 2018 aurait fêté son 85e anniversaire. Pour lui rendre hommage, ses amis et collègues organisent ce 13 avril un concert à Tchirpan /en Bulgarie centrale/, en présence des groupes « Canaris », « Slaves » et des musiciens de Konouchen…
Rares sont les musiciens, ayant conquis des sommets dans la musique symphonique et traditionnelle à la fois. Le clarinettiste Pétko Radev en fait partie et l’on peut dire que de son vivant, il a su rendre leurs lettres de noblesse aux musiciens populaires qu’il conseillait pour le choix de leur répertoire, surtout quand il s’agissait de la musique de la Thrace qu’il portait dans son cœur. Des années durant, il était l’invité d’honneur à tous les festivals, kermesses et autres concours thraces.
Né au village Svoboda, département de Tchirpan, son sens de la musique lui vient de son père. Il raffole de musique de mariages et tombe sous le charme du clarinettiste Stoycho Kouzmov. Il est admis à l’Ecole de Musique à Sofia, avant de poursuivre ses études au Conservatoire national, dans la classe de Sava Dimitrov. Encore étudiant /en 1957/, il remporte le premier prix du Concours international des instruments à vent à Genève. Il est le premier clarinettiste à l’Orchestre symphonique de la Radio nationale, le Philharmonique de Sofia. Pendant 11 ans, il est soliste de l’orchestre de La Scala de Milan. Il a été dirigé par Claudio Abado, Ricardo Mutti, Lenard Burnstein…Mais il n’a jamais oublié la musique de sa Thrace…Il consacre son temps à son orchestre, mais aussi à l’enseignement puisqu’il est professeur de clarinette aux conservatoires à Sofia et Plovdiv.
Nous nous sommes adressés à Nikola Iliev, directeur artistique du groupe Konouchen, élève et grand ami de Pétko Radev :
Toute ma carrière est liée à Petko Radev. J’ai découvert très tôt la clarinette, à l’école à Sadovo. J’écoutais à la radio ses interprétations et j’étais tellement impressionné que j’ai essayé de l’imiter. Je l’ai rencontré au lycée technique, il avait entendu parler de moi et il a souhaité faire ma connaissance. Et c’est ainsi qu’est née notre amitié. Il m’a donné confiance en moi-même. Je suis entré à l’Ecole de musique de Plovdiv, puis au Conservatoire à Sofia. C’était mon maître, en musique, comme dans la vie. Il m’a même offert une clarinette.
Je suis triste qu’il soit parti…Mes deux fils, ont eux aussi fait leurs études dans sa classe, avant de s'envoler pour la "Juilliard School" à New-York. Il nous a inculqué le goût de l’harmonie. Il disait que mieux vaut créer une œuvre magistrale et bien élaborée plutôt que de composer à la va vite 5 danses approximatives…Et puis, il faut rester fidèle à son pays, à la musique de sa région…
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