L’avenir de l’Europe et les jeunes, les Balkans occidentaux, la sécurité et la stabilité, l’économie du numérique – telles étaient les priorités de la Présidence bulgare du Conseil de l’UE que notre pays avait définies beaucoup avant le coup d’envoi de cette dernière, donné à Sofia. Aujourd’hui, 6 mois plus tard, nous pouvons tirer des enseignements selon lesquels seront en effet mémorisées les importantes démarches effectuées dans le cadre de la présidence se rapportant à l’intégration européenne des Balkans occidentaux. La Bulgarie s’est déclarée pour la poursuite des négociations en vue de l’adhésion de la Turquie à l’UE malgré les craintes sont souvent émises quant à une violation des droits de l’homme du côté d’Ankara, ont commenté des observateurs politiques. La position bulgare se fonde cependant sur la conviction selon laquelle les Balkans occidentaux sont d’une importance exceptionnelle pour la sécurité et le bien-être de l’Europe, ce processus nécessitant également la présence de la Turquie. La Bulgarie en sa qualité de président du Conseil de l’UE est qualifié de partenaire ayant donné la chance aux Balkans occidentaux de revenir sur la table des négociations en faveur d’une future adhésion dans l’Union européenne. La Bulgarie a marqué les grandes lignes qui devront être poursuivies par les suivantes présidences européennes – celle de l’Autriche et de la Roumanie. Ces dernières se posent également pour objectif de faire en sorte que soit poursuivi l’élargissement de l’UE.

La Présidence du Conseil de l’UE constituait le plus important engagement international du pays depuis le début des changements démocratiques. Il y avait des craintes selon lesquelles la Bulgarie n’est pas prête à accueillir autant d’invités européens haut placés mais il convient de souligner que de pareils problèmes n’ont guère surgi. Il a été par ailleurs promis d’œuvrer de manière transparente et ouverte à tous les partenaires européens et surtout aux citoyens européens.

Il reste à savoir si cette promesse avait été bien tenue et comment les citoyens européens qui ne sont pas engagés dans des politiques déterminées apprécient la présidence bulgare.

Aujourd’hui, nous vous informons de l’avis d’une journaliste de renom de la Télévision nationale (BNT), ainsi que des points de vue d’un enseignant d’un lycée d’élite de la capitale et d’un étudiant de l’Université St Clément d’Ohrid de Sofia :

Il est sûr et certain que les Bulgares ont appris beaucoup sur le fonctionnement de l’UE car les rencontres organisées à Sofia abordaient des sujets très variés. Ceux-ci relatent tout l’éventail de notre vie sociale – déclare Dobrina Tchechmédjiéva, journaliste à la BNT et poursuit :

Pour ce qui est de la Présidence bulgare du Conseil de l’UE, nous, en tant que journalistes, nous constatons un phénomène très intéressant. Je pourrais dire tout à fait consciemment qu’au cours des dernières semaines de la présidence il n’y avait pas de sujets que nous avions évoqués à l’avance entre amis et qui ne soit débattu dans le cadre de forums d’envergure qui ne se soient pour leur part soldées par des décisions importantes. Il y avait de pareils événements dans chaque sphère. A l’occasion de la présidence bulgare de l’UE, la BNT a créé une émission spéciale intitulée « Hashtag Europe » qui, d’une manière non obsessive et non prétentieuse fournissait de l’information sur les événements importants qui étaient organisés à Sofia.

En tant qu’observateur extérieur je peux dire, au sujet de la présidence bulgare de l’UE, qu’hormis le blocage du quartier où j’habite en raison de la proximité de l’hôtel dans lequel étaient installés les invités européens, je pense qu’il n’y avait eu aucun problème de point de vue communications – déclare Dimitar Pehlivanov – enseignant de langue française avec des intérêts particuliers dans la sphère de l’élargissement de l’UE – La Présidence bulgare s’est très bien déroulée de point de vue stratégique. Il n’était jamais arrivé jusqu’à présent de réunir à Sofia les leaders des plus grands pays européens, de les voir traverser le « pont des amoureux « pour participer aux rencontres organisées à Sofia. Il est certain que la ville de Sofia a aussi été bénéficiaire du flux de touristes étrangers pendant les week-end.

Excepté l’inconvénient créé par la fermeture des boulevards du centre de Sofia, d’après moi la Présidence bulgare du Conseil de l’UE a en effet réalisé une bonne partie de ses objectifs – souligne un étudiant de Sofia âgé de 28 ans. Je ne peux ne pas évoquer par exemple la rencontre au sommet Balkans occidentaux – UE. Pour ce qui est de la nouvelle appellation de la Macédoine, le mérite ne revient pas vraiment à la Bulgarie bien que notre pays ait toutefois été le premier à avoir reconnu la Macédoine en 1991.

Version française : Nina Kounova