Quand un homme voyage en groupe, il n’a pas trop de possibilités d'établir des contacts personnels avec la nature. Il établit des contacts avec les gens qui voyagent avec lui. C’est la raison pour laquelle j’essaye toujours de rester seul. Et ce n’est pas parce que je veux faire des preuves de zèle, ni je prétends être héros – ce sont des clichés que je risque de me faire attribués, nous dit dans un entretien accordé à Radio Bulgarie Philip Lhamsuren. C’est un Bulgare avec des racines mongoles qui réussit à traverser seul, par ses propres moyens, la grande Amazonie – à l’aide d’un canoé, à pied ou en bicyclette, en se nourrissant comme il peut et avec ce qu’il trouve. Philip entreprend cette dure épreuve après avoir bénéficié d’une riche expérience dans les rangs de la Légion étrangère, ainsi que suite à ses voyages en Sibérie du sud à des températures de l’ordre de moins de 45 degrés. Il voyage aussi à travers l’Asie centrale et les eaux de l’Amazone en Amérique du sud.
Philip Lhamsuren entreprend la mission intitulée « L’étreinte de l’Amazonie » en avril en partant notamment de la frontière entre le Brésil et le Venezuela sur le flux supérieur de Rio Negro en direction du point le plus sud de son circuit – la frontière avec le Brésil. Ensuite, en diagonal, il se dirige au nord-est vers le point le plus nord de son plan et vers son terminus qui se situe à proximité de la frontière entre le Brésil et la Guyane Française. En moins de 5 mois et après avoir parcouru environ 5000 km Philip Lhamsuren termine sa mission avec succès en atteignant les eaux de l’Atlantique.
Je lui demande quelle est la sensation quand on mène à terme une mission depuis longtemps programmée ?
La sensation est satisfaisante comme l’est une mission bien remplie. Le plus important au final c’est que je suis sain et sauf. On peut se poser différents objectifs mais ce qui compte c’est d’être en bonne santé. Je n’ai pas l’impression d’avoir réalisé quelque chose d’exceptionnel, assure Philip. Il divise sa mission en 5 étapes. Lors de la première, en Amazonie occidentale, il descend en canoé jusqu’à Rio Negro. Il parcourt ainsi un peu plus de 1000 km en 12 jours en enregistrant déjà un certain record.
Je n’avais pas pour objectif d’enregistrer des records mais les conditions m’ont obligé à me déplacer vite – expliquePhilip. – Cette partie de l’expédition était des plus sauvages.
L’étape suivante s’est pourtant avérée la plus dure – il fallait traverser la jungle à pied. C’était au début du mois de mai et le niveau de l’eau était toujours très élevé. La jungle était inondée. J’étais donc obligé de nager plutôt que de marcher. La troisième étape qui s’est déroulée relativement bien était liée à la traversée du lac Balbina en Amazonie du nord.
Lors de la quatrième étape – la plus longue, je me déplaçais principalement en bicyclette à travers la dite autoroute transamazonienne 319. J’ai dû affronter de sérieux obstacles au cours de cette partie de ma mission en raison des gens, du trafic, de la déforestation car ne pouvant ni pêcher, ni chasser, ni trouver de l’eau potable. La dernière étape se traduisait par la traversée à pied et avec une barque gonflable de l’Amazone pour rejoindre l’Atlantique. La moitié de cette expédition s’est déroulée au sein d’une nature sauvage ce qu’est notamment l’Amazonie dans la pensée de la plupart des gens. L’autre partie de cette dernière était liée à une civilisation plus arriérée. L’Amazonie est déjà très déboisée. Le bâtiment y est cependant très intense, ajoute Philip.
La vie du voyageur en Amazonie est cadrée par les levers et les couchers du soleil. On y vit pour le moment. En réalité toute la vie de Philip Lhamsuren passe dans la recherche de routes oubliées. « Les routes oubliées – du Rhodope au Pamir » - c’est le nom d’un de ses livres. Je lui demande pourquoi ces routes sont-elles oubliées ?
Parce que la sagesse avait existé avant nous, elle ne date pas d’aujourd’hui. Ce n’est pas que l’avenir qui peut nous intéresser. Les choses dans notre monde se reproduisent. L’homme est toujours à la recherche. Et pour trouver quelque chose d’oubliée, il suffit de se retourner et de regarder derrière soi.
Version française : Nina Kounova
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