2018 est une année de bilan pour le cornemuseur Pétio Kostadinov, qui fête ses 50 ans. Virtuose de la « gaïda » / nom bulgare de la cornemuse/, jonglant entre improvisation et innovation, c’est aussi un compositeur de mélodies originales qui mettent en valeur ce bel instrument. Son talent lui ouvre la voie à de nombreux projets internationaux. Après des études à l’Ecole de musique de Kotel, il entre au Conservatoire de Plovdiv, avant d’être admis à l’ensemble « Trakia », puis à l’Orchestre de musique traditionnelle de la Radio nationale bulgare dont il est un des solistes les plus méritants. Pétio Kostadinov fait aussi partie de la formation « Bulgara », qui revisite les classiques de la musique folklorique, en leur donnant un nouveau souffle…
Nous avons rencontré l’artiste qui se souvient :
Je suis né dans une famille qui écoutait du matin au soir la musique folklorique bulgare. Je n’avais donc pas le choix, du folklore et que du folklore…Surtout que mon grand-père était cornemuseur et c’est d’ailleurs le premier instrument de musique que j’ai pris entre mes mains. J’ai commencé à la petite école de Samouilovo, département de Sliven, qui m’a préparé pour l’école de Musique de Kotel dont je n’oublierai jamais mes premiers maîtres, Dinio Marinov et Kolio Sofinkov. Nous essayions de faire comme les grands cornemuseurs bulgares, Constadin Varimézov, Nikola Atanassov, Chahpas Saliev, Stoyan Popov. Je suis heureux de voir que mes élèves à moi, font partie de l’ensemble « Trakia », où j’ai travaillé pendant 8 ans et qui m’a donné les bases. Nous nous sommes produits en Bulgarie comme à l’étranger et je garde un souvenir inoubliable de ces concerts. Depuis 2001, je travaille à l’Orchestre de musique traditionnelle de la Radio nationale et c’est de cette époque que datent mes premiers essais de composition. J’ai commencé par les « Mélodies à la cornemuse », en faisant alterner le bourdon et le tuyau mélodique. Un style que j’applique aussi quand je joue avec l’ensemble « Bulgara », où nous mélangeons le folklore, le rock, le jazz et d’autrers styles. Nous nous produisons dans des clubs et à des festivals en Bulgarie et à l’étranger. En 2003-2004, nous avons eu le plaisir d’accompagner le grand jazzman bulgare Milcho Léviev, nous avons aussi fait la première partie du concert d’Al Di Méola, en 2005. Nos concerts avec l’orchestre de la Radio nationale bulgare sont toujours forts en émotion. Toute ma vie, je la dois à ma cornemuse, un instrument authentique qui produit des sons magiques…
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