Le centenaire d’un grand artiste donne toujours lieu à des commémorations et un hommage appuyé pour souligner son importance pérenne et la trace indélébile qu’il a laissée dans le cœur de son public. Grâce à Dafo Trendafilov et à sa cornemuse, tous nous transportons dans le massif du Rhodope, terre natale du légendaire Orphée. Il est reconnu comme le doyen de « l’ancienne école » de cornemuse / appelée gaïda en Bulgarie/, un instrument aux sonorités graves, typiques de la région. De son vivant, Dafo Trendafilov est à l’origine de nombreuses fêtes folkloriques, qui mettent en valeur son instrument fétiche.
Né au village Guéla /département de Smolian/, Il commence à jouer dans les pâturages dès l’âge de 14 ans, alors qu’il accompagne le troupeau de ses parents. Et il est heureux d’avoir sa propre cornemuse, confectionnée spécialement pour lui par le célèbre Todor Chichkov du village Solichta, qu’il garde jusqu’à son dernier jour. Son talent lui vaut une pluie d’invitations à des festivals, kermesses populaires et mariages.
Dafo Trendafilov est aussi le premier professeur de cornemuse de la première promotion des jeunes cornemuseurs à l’Ecole nationale des arts folkloriques de Chiroka Laka. Une chance exceptionnelle pour ces jeunes gens d’être formés auprès d’un grand, qui consacré 20 ans de sa vie au rôle de pédagogue. Il est le co-fondateur de l’ensemble folklorique de Manol Raditchev de son village natal. Le son de sa cornemuse était facile à reconnaître au Festival de musique traditionnelle de Rojen ou celui de Koprivchtitsa, où il faisait partie du fameux orchestre des « 100 cornemuses bulgares ».
Dafo Trendafilov a été président d’honneur du jury du concours de cornemuseurs à Guéla. Lui-même confectionne des gaïda, que lui achètent des interprètes bulgares et étrangers…
Nous avons rencontré sa sœur Stefka Ivanova qui se souvient :
Effectivement, c’était un homme merveilleux qui voyait large. Il y a une photo de lui qui le décrit le mieux, un homme qui a ouvert les bras, mais qui ne lâche pas sa cornemuse. Il n’a jamais refusé une invitation, peu importe si c’est pour jouer devant deux ou 20 personnes. Je me souviens une fois, il se produisait devant 2-3 familles, qui a un moment donné se sont mises à pleurer, un trop-plein d’émotion ! Des groupes entiers venaient de Pamporovo pour l’écouter jouer sur sa cornemuse. Et lui, il avait une vraie adoration pour sa gaïda ! Chez nous, on a l’habitude un jour de fête de nous rendre le soir sur la grande prairie devant la maison pour continuer à chanter et danser. Et lui, à 70 ans, il était le premier avec son instrument. C’était un homme formidable…
Cette année, lors du grand festival des cornemuseurs, qui se tiendra par tradition à Guéla, un vibrant hommage sera rendu à Dafo Trendafilov et ses proches espèrent que d’ici là sera publié le livre biographique que sa fille, Vélichka Staménova, a écrit, réunissant tous les récits de la famille et des photos de l’album de famille sur ce légendaire musicien populaire…
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