La presse écrite en Bulgarie continue à se focaliser sur la série de démissions dans les hauts échelons du pouvoir en raison du scandale à la suite de révélations selon lesquelles des politiques haut placés auraient acheté des appartements à des prix largement inférieurs à ceux du marché. Le quotidien « Dnevnik » souligne que pour la seule journée d’hier avaient été déposées trois nouvelles démissions – celle du gouverneur adjoint de la région de Sofia Tomi Nikolov en raison de publications dans les médias selon lesquelles il se serait fait construire illégitimement une maison sur un terrain agricole ; du député Délyan Dobrev en raison d’une publication qu’il a déjà jugée « fausse » mais selon laquelle des parents à lui avaient acquis des biens immobiliers à des prix dérisoires, et du maire de la ville de la mer Noire, Sozopol, Panayot Reyzi pour avoir conclu des dizaines de transactions douteuses pour des travaux de construction et de montage dont certaines accompagnées d’une fausse documentation. Cependant, peu après l’information concernant la démission de ce dernier, Reyzi a déclaré à la Radio nationale bulgare (RNB) qu’il ne quittait que le parti GERB mais qu’il demeurait au poste de maire de Sozopol.
La presse rappelle que la semaine dernière le premier ministre Boyko Borissov avait déjà suggéré à tous ceux qui se sentaient plus ou moins impliqués dans le scandale des appartements de luxe et des biens immobiliers achetés à des prix inférieurs à ceux du marché de donner immédiatement leur démission ou bien de prendre des congés prolongés jusqu’à ce que les autorités respectives effectuent leurs enquêtes.
En raison des fréquents cas de corruption au sommet de l'Etat, le président de la République Roumen Radev a convoqué lundi dernier le Conseil consultatif pour la sécurité nationale mais après que pas un seul des partis politiques n’ait soutenu la déclaration proposée par le président, celui-ci a carrément appelé les citoyens bulgares à une tolérance « zéro » face aux affaires de corruption et d’inaction de la part des institutions publiques. L’hebdomadaire « Capital » écrit de son côté que les événements qui se produisent ces derniers temps semblent échapper au contrôle du premier ministre Boyko Borissov, alors que les démissions déposées l’une après l’autre n’arrivent plus du tout à calmer l’opinion publique. Il est pourtant assez paradoxal qu’à ce jour la stabilité de l’exécutif ne semble pas vraiment être remise en cause et ne le sera certainement pas jusqu’aux Européennes de fin mai prochain, ce qui signifie qu’il n’y aurait pas de risques d’ici lors de voir le gouvernement obligé de donner sa démission. Le quotidien « Dnevnik » résume d’ailleurs que par les dernières démissions le nombre des « victimes » du scandale avec les biens immobiliers est déjà porté à 7. La première à donner sa démission était la ministre de la Justice Tsetska Tsatchéva, suivie des vice-ministres de l’Energie Krassimir Parvanov, et de la Jeunesse et des Sports Vania Koléva. A également quitté ses fonctions de président du groupe parlementaire de GERB Tsvetan Tsvetanov. Outre les démissions, font également l'objet d'une enquête pour des transactions douteuses avec des biens immobiliers le président de la Commission de lutte contre la corruption et de saisie des biens immobiliers acquis illégalement Plamen Guéorguiev ainsi que le Procureur général adjoint et directeur du Service national de l’investigation Ivan Guéchev. Le Parquet de cassation suprême et la commission anti-corruption ont déjà ouvert des enquêtes également sur la légitimité des biens nouvellement acquis par la ministre du Tourisme Nikolina Anguelkova et le député PS Valéri Jablianov.
Version française : Nina Kounova
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