En ce 6 janvier, l’Eglise orthodoxe bulgare célèbre la Théophanie /Epiphanie/, un rituel de bénédiction de l‘eau, célébré depuis les temps les plus anciens.
Selon les Évangiles, par son baptême dans le Jourdain, le Christ se manifeste en ce jour comme le Fils de Dieu. Selon les croyances populaires, en ces premiers jours de l’année, l’univers se trouve dans une période de mutation et de transition entre deux cycles de vie, qui souvent donne lieu à un chaos cosmique. Pour que la vie reprenne, il faut que les hommes se purifient des forces démoniaques qui ont occupé la scène pendant la période charnière entre les deux années, celle qui s’en va et celle qui arrive. Ainsi, dès le début du IIe siècle, Saint Augustin évoque la purification des eaux dont on se servait pour guérir les maladies du corps et de l’esprit. C’est pourquoi les prières dites par les prêtres sont non seulement une bénédiction pour les fidèles mais aussi une invocation au Saint Esprit en lui demandant de bénir l’eau, de la purifier. C’est pourquoi il est très important que le prêtre qui officie et qui s’adresse au Sauveur au nom des fidèles soit un homme de foi indéfectible, un homme qui s’est consacré à Dieu corps et âme. Il doit être un homme d’amour. Cet amour c’est Dieu lui-même et il est aussi l’Esprit. Grâce à l’amour on peut révéler le mystère trinitaire qui se dévoile à la Théophanie par le Père, le Fils et le Saint Esprit. A l’issue de la liturgie le prêtre emmène les paroissiens au bassin d’eau le plus proche, jette la croix et demande aux jeunes et aux vieux à plonger dans l’eau pour la repêcher malgré le froid. Les anciens disent que si le temps est beau et clair, si la croix gèle dans l’eau l’année sera généreuse et les récoltes abondantes.
La Théophanie marque la fin du cycle des « jours sales », qui correspondent à une période lorsque les croyants redoutent l’influence des mauvais esprits, démons et vampires.
La légende dit que dans la nuit de la Théophanie, l’eau de toutes les rivières, lacs, sources se fige un instant pour se purifier par elle-même. La version christianisée est que l’eau est purifiée et bénite lorsqu’on y plonge une croix. Et si jamais la croix gèle au contact de l’eau, c’est un signe de santé, de vigueur et de grande fertilité. La même promesse est faite par temps froid et sec.
L’eau bénite de l’année passée sert, dans la tradition, à confectionner trois pains rituels, le premier dédié à la maison et à la famille, le deuxième pour les visiteurs et le troisième, destiné aux passants anonymes, qu’on laisse près de la porte d’entrée de la maison avec un pichet de vin rouge.
Quant au repas de la Théophanie, il privilégie les produits de la terre, le blé, la grosse miche de pain, les noix, des beignets, des choux et des poivrons farcis, un potage aux haricots…
Tous ceux qui qui ont pour prénom Yordan, Yordanka, Dancho, Dana, Boyan, Bogdan, Bogdana ont leur fête en ce 6 janvier. Et comme le veut la tradition, tout le monde est aspergé d’eau, un gage de santé et de pureté !
Récit: Sonia Vasséva
Photos: BGNES
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