En pleine crise de coronavirus, la Loi sur l’état d’urgence impose des mécanismes pour protéger les gens et préserver l’économie. Une partie de ces mesures prévoient la suspension des mesures conservatoires et la non application des effets des paiements retardés, des limitations des activités des notaires. Les employeurs ont la possibilité de mettre au télétravail tout comme d’imposer la moitié du congé annuel payé à leur personnel. Les restrictions relatives aux heures supplémentaires sont supprimées. Les amendes pour diverses infractions administratives concernant la mise en œuvre de mesures anti-épidémiques sont augmentées de 2 500 à 50 000 EUR, etc.
Les mesures contre la crise des autorités doivent être appliquées immédiatement car un retard même de quelques jours réduira considérablement leur efficacité, affirment des analystes.
Les mécanismes de protection mis en place par l’Etat ne protégeront toutefois que ceux qui travaillent dans l’économie "en clair" tandis que les salariés du secteur souterrain seront parmi les plus vulnérables dans cette situation, tire la sonnette d’alarme l’expert économique Petar Ganev au micro de la Radio nationale.
„Le grand problème concerne ceux qui comptent beaucoup sur le dynamisme de l’économie et ne possèdent pas de “réserves” en ne touchant que des salaires qu’ils dépensent immédiatement mais qui a chaque moment sont capables de devenir des chauffeurs de taxis, de travailler dans le bâtiment. C’est en fait le dynamisme du marché du travail qui leur permet de survivre au moment de la pandémie et au moment où il faut rester chez soi. L’absence de cette dynamique exerce de sérieuses pressions sur ce genre de travailleurs qui voient leurs revenus chuter tandis que leurs dépenses ne diminuent pas. Ceci pour dire qu’il y a des groupes qui sont plus durement frappés et ce ne sont pas les salariés traditionnels, mais plutôt ceux qui travaillent dans l’économie souterraine, explique l’économiste. C’est pour cette raison qu’il est important de disposer de mécanismes pour absorber les chocs tels que l’aide sociale à domicile, les nouvelles mesures en vertu desquelles l’Etat paiera 60% des salaires. Mais ces mesures doivent être accompagnées de mesures en faveur des chômeurs ou des salariés dans le secteur gris de l’économie qui risque de suspendre ses activités dans sa forme actuelle, recommande Petar Ganev.
La crise mettra à l’épreuve et mettra en lumière les services sociaux efficaces de l’État, souligne l’analyste qui donne en exemple les aides sociales à domicile qui d’habitude ne sont pas très bien connues. Or, à l’heure actuelle ces aides sont au centre de l’attention – on leur attribue davantage de moyens afin que les municipalités puissant être capables d’apporter à domicile des repas chauds et puissent offrir leurs services à davantage de personnes âgées.
Conformément aux mesures restrictives de l’état d’urgence il est maintenant nécessaire de justifier de chaque sortie hors des villes, de respecter les créneaux horaires pour les courses dans les commerces. Peut-on dire que la propagation du coronavirus menace la démocratie et l’ordre public dans le pays et comment imaginer le retour à la vie normale ?
„En écoutant les discours des uns et des autres, on s’aperçoit qu’il y a des tentatives d’imposer des thèses du genre “Voyez combien nous sommes efficaces en état d’urgence ». Je discerne même dans les débats économiques des nuances de ce genre – ne devrait-on pas garder tout ce système de restriction. A mon avis, quand on est en guerre contre la pandémie une bonne organisation et une dose de planification centrale afin de limiter la contagion sont une bonne chose. Mais après, l’essentiel sera de retrouver à la liberté, d'amorcer la restructuration rapide de l’économie et d'aider les gens à se reconstruire », dit en conclusion Pétar Ganev.
Elena Karkalanova
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