La pandémie du Covid-19 a imposé le report de quelques mois du concours qui devait se tenir entre les meilleures compagnies émergentes de la région de l’Europe centrale et orientale – CESA (Central european startup awards). L’Association bulgare des startups (ABS) dont 500 compagnies sont membres organisera ce concours annuel. CESA se tient dans 7 régions du monde, l’ABS devant organiser le concours  pour la Bulgarie. Des responsables de l’association annoncent que des candidatures y pourront être déposées jusqu’à fin août dans 10 catégories différentes. Chaque compagnie qui s’y intéresse peut prendre connaissance des règlements du concours sur le site de l’Association.

Des distinctions seront décernées aux compagnies émergentes pour la 5^e fois consécutive, les gagnants devant être annoncés dans le cadre d’une cérémonie publique vers la mi-novembre. « Chacun a le droit de désigner des compagnies qu’il juge réussies, la sélection finale devant se faire d’ici novembre par un  jury compétent » - a déclaré dans une interview accordée sur la RNB Dobromir Ivanov – président de l’Association bulgare des startups.

Trois compagnies bulgares sont arrivées jusqu’à la finale l’année dernière en Chine. Cependant l’activité des compagnies évolue et la concurrence devient de plus en plus sérieuse. L’une des compagnies qui a été récompensée lors des précédentes éditions du concours fabrique des robots destinés à aider des handicapés, ces derniers étant très sophistiqués et d’un potentiel très important. Cette année celle-ci s’est pourtant confrontée à de sérieuses difficultés, ce qui ne lui a malheureusement pas permis de poursuivre son activité en Bulgarie. C’est d’ailleurs une des plus importantes tâches de notre association qui a également pour objectif d’améliorer le climat d’affaires dans le pays de façon à ce qu’il devienne suffisamment attractif pour les investisseurs étrangers, ainsi que de soutenir d’une manière ou d’une autre les startups bulgares afin qu’ils n’aient plus intérêt à poursuivre leur activité à l’étranger. Un quart de nos membres sont déjà enregistrés à l’étranger. C’est une tendance négative que nous voudrions modifier.

Notre communauté aspire à ce qu’apparaissent au cours des 3 à 5 prochaines années en Bulgarie les premières compagnies avec des chiffres d’affaires de l’ordre de plus d’un milliard d’euros. Ainsi nous réussirons à nous positionner sur la carte mondiale, ce qui augmentera sensiblement nos chances d’attirer plus d’investissements étrangers. – souligne Dobromir Ivanov. Selon lui, les compagnies startups bulgares se montrent très solidaires en temps de crise, ainsi que les compagnies technologiques et de logiciels. Ces dernières ont beaucoup œuvré en soutien du gouvernement, des malades et des autres secteurs du business pendant la pandémie du Covid-19… C’est cette crise qui a montré clairement que nous tous, nous devrions apprendre à travailler en nous servant des technologies de pointe car étant ainsi en mesure de trouver plus facilement des solutions durables et mieux appropriées à de pareils moments critiques, pense Dobromir Ivanov.

C’est dans de telles conditions de pandémie que les secteurs traditionnels de l’économie commencent à se rendre compte de la nécessité du numérique. Malheureusement, aucune mesure orientée vers ces compagnies n’a été prise par l’Etat pendant la crise. Nous cherchons constamment à dialoguer avec les autorités mais pour le moment nous n’y arrivons pas. Une grande partie des compagnies émergentes ne sont pas en mesure de prouver que le montant de leurs chiffres d’affaire chute en raison de la pandémie, ce qui seul pourrait leur permettre de se porter candidats à des financements de la part de l’Etat car l’année dernière elles n’avaient pas encore existé et n’avaient pas réalisé de recettes. Nous avons en effet un grand potentiel nous permettant de devenir leader régional de ce type de compagnies mais pour ce faire, il est obligatoire que les startups aient accès à plus de capitaux. Nous sommes pourtant convaincus d’avoir choisi la bonne voie dans cette direction.

Guérgana Mantchéva (d’après une interview de N. Tsanéva, chaîne « Christo Botev » de la RNB)