Le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a déclaré récemment que les fermiers pouvaient se porter candidats à des financements devant les aider à faire face aux pertes et dégâts qu’ils auraient subis suite à des maladies infectieuses graves dont avaient souffert les porcs, les petits ruminants et la volaille. Les fonds qui dépassent le montant de 7,5 millions d’euros font partie des mesures de relance de l’agriculture, prévues par le Programme de développement des régions rurales pour la période 2014-2020. Le but en est d’offrir la possibilité aux élevages de porcs, de volaille, de chèvres et de brebis d’affronter les impacts économiques défavorables en rétablissant la population de leurs fermes.
Ce qui préoccupe certains éleveurs de porcs ayant subi de sérieuses pertes suite à la peste africaine porcine est la nouvelle loi sur l’activité médicale vétérinaire, ainsi que le règlement sur les dédommagements. Selon l’éleveur de porcs Vihren Dimitrov, le règlement de dédommagement n’assure pas de protection aux fermiers en cas d’éventuelles maladies sur les grands ruminants.
Nous ne recevrons rien de l’Etat à titre d’agriculteurs alors qu’auparavant nous bénéficions régulièrement d’indemnités – indique l’éleveur de porcs. – Pour nous cela signifie que l’idée consiste à ce que soit stoppée l’activité de notre secteur de la manière dont il a fonctionné à ce jour. Si nous comparons notre secteur à celui des éleveurs de volaille, nous constatons que la différence est énorme. Ces derniers sont payés à l’avance, ils reçoivent également des financements supplémentaires en raison de la grippe aviaire, alors que nous ne recevons rien. Ce sont pour nous des doubles standards. Visiblement Bruxelles a intérêt à ce que la Bulgarie et la Roumanie ne développent plus l’élevage de porcs pour qu’il y ait moins de concurrence. Il y a une surproduction de viande de porc au sein de l’UE – par exemple, pour la seule année dernière ont été importées en Bulgarie 120 tonnes de viande de porc, ce qui équivaut à plus d’un million et demi de porcs. Vous pouvez vous-même en déduire si l’Etat pense au développement de notre branche.
Selon le vice-ministre de l’Agriculture Yanko Ivanov, les accusations en doubles standards sont entièrement non fondées. Dans une interview accordée à la chaîne info « Horizon » de la RNB, celui-ci a déclaré que pour la période de 2018 à aujourd’hui dans l’élevage de porcs en Bulgarie sont investis 85 millions d’euros en raison de la peste africaine porcine. Ivanov a souligné que les mesures de biosécurité devraient être intégrées dans tout le processus de production si nous voulions atteindre les standards européens :
Depuis que nous appliquons les nouvelles mesures, il n’y a plus en Bulgarie des porcs contaminés dans les fermes industrielles – a souligné Yanko Ivanov. – Cela prouve que les mesures sont correctes bien que non suffisamment populaires. Nous offrons aussi la possibilité d’un soutien d’investissements afin que soient renforcées les mesures de biosécurité. Soit, nous indiquons clairement à nos fermiers ce qu’il faut faire avant d’accorder des fonds aux secteurs nécessiteux. En plus nous offrons la possibilité à nos éleveurs d’acheter de nouveaux animaux. Il est donc très injuste et non justifié de prétendre que l’Etat ne fait rien.
Peuvent également se porter candidats à des financements publics des agriculteurs dont les animaux sont fortement touchés par des maladies infectieuses ayant provoqué leur abattage. Le montant maximal de soutien qui peut être accordé est à hauteur d’environ 1 million d’euros, un montant minimal n’étant cependant pas été fixé.
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