L’économie mondiale est dans un état meilleur que les prévisions avancées il y a quelques mois, mais la crise du coronavirus n’est toujours pas surmontée. C’est ce qu’a déclaré dans une interview à la radio nationale la directrice générale du FMI, Kristalina Guéorguiéva, qui a toutefois conseillé aux gouvernements de continuer à soutenir le business pour que le monde sorte de la crise sanitaire dans un meilleur état.
„Nous exhortons les gouvernement à soutenir leurs citoyens, car à l’heure actuelle les taux d’intérêts sont bas, les liquidités sont accessibles et à volonté, grâce aux actions énergiques qui ont été engagées. Nous savons que de nombreux jeunes gens ont perdu leur travail, tout comme des femmes, bref, la pauvreté s’accentue…“
Mais les dispositifs de soutien doivent être mis à disposition suivant des critères sélectifs, en fonction des besoins réels des entreprises :
„Nous ne pouvons pas maintenir artificiellement en vie des sociétés qui sont au bord de la faillite. Il faut chercher des moyens pour booster l’économie du futur, une économie fondée sur les connaissances, le savoir-faire, l’écologie. Les changements climatiques sont réels et nous devons essayer d’éviter la catastrophe”.
Il y a un an, vêtue de la tenue traditionnelle bulgare, Kristalina Guéorguiéva est entrée au FMI pour prendre ses fonctions en sa qualité de 12e directrice générale du FMI, une des institutions financières les plus prestigieuses, garant de la stabilité des finances mondiales. De nos jours, Kristalina Guéorguiéva fait partie du TOP 100 des personnalités les plus influentes de 2020, de la revue « Time ». Son ambition est de faire de ce fonds un organisme qui vient en aide aux pays membres pour qu’ils s’adaptent mieux aux nouveaux défis.
„Il s’agit en fait d’apprendre à gérer les situations imprévisibles. Être plus souples et réactifs, s’orienter vers une économie dynamique, verte et équitable. C’est dans ce sens que je travaille au FMI du matin au soir », dit encore Kristalina Guéorguiéva avant d’essayer de résumer l’année 2020 :
„J’ai pris mes fonctions à une époque où l’on s’inquiétait de la faible croissance économique, mais quelques mois plus tard, il y a eu un bouleversement qui a fait plonger les économies de tous les pays. Nous nous sommes retrouvés dans la pire des crises après la Grande dépression. Et je dois vous dire que j’ai passé beaucoup de nuits blanches cette année…
Et pourtant, elle se rappellera des trois actions les plus importantes qu’elle a entreprises :
„Primo, j’ai réussi dès les premières semaines à convaincre les 189 pays membres du FMI de garantir la puissance financière de notre institution. Et le fait que nous disposons aujourd’hui d’un trillion de dollars signifie que nous avons la capacité de venir en aide à ceux qui sont en difficulté.
Secundo, jamais dans l’histoire du FMI, nous avons entrepris autant d'actions en un très bref laps de temps. Nous avons soutenu 81 pays, dont une partie n’ont pas accès aux marchés financiers. N’était le FMI, des millions de personnes auraient vécu une vraie tragédie.
Et je terminerai par un des messages les plus inhabituels, voire aberrants pour le FMI, adressé à l’égard des pays membres : « Faites des dépenses, mais gardez les justificatifs. Soyez responsables à l’égard de vos citoyens ! “
Propos recueillis par Nina Tzanéva, chaîne « Christo Botev » de la RNB
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