La 29^e expédition bulgare en Antarctique a été annulée, 24 heures à peine avant le départ prévu des nos explorateurs du continent de glace qui devaient prendre la route de l’île Livingstone. Les restrictions sanitaires dues au Covid-19 étant ce qu’elles sont, nos chercheurs devaient être placés pendant 14 jours à l’isolement au Chili avant de poursuivre leur route vers l’Antarctique à bord du brise-glace et navire océanographique espagnol « Hesperides » en compagnie de leurs collègues explorateurs espagnols. Mais pour des raisons que l’on ignore, la mission a été suspendue.

Nous avons contacté le chef de l’expédition Christo Pimpirev qui nous en dit plus : 

„C’est à cause du départ reporté du premier groupe qui devait partir demain et assister à la cérémonie à la présidence, mais hier, 10 janvier, on m’a annoncé d’Espagne, que 30 marins à bord de l’ Hesperides avaient été testés positifs au Covid-19. Je dois vous dire que c’est une énigme pour moi, vu qu’ils avaient été placés pendant 14 jours à l’isolement avant d’embarquer. Ainsi 50 personnes étaient montées à bord du navire à Carthagène pour se diriger vers l’océan Atlantique quand soudain des cas positifs ont été déclarés. Cela étant, le bateau est immobilisé et placé en quarantaine à Las Palmas sur les îles Canaries qu'il ne pourrait quitter au plus tôt dans deux semaines. Pour résumer, nos explorateurs devront aussi observer une quatorzaine à Punta Arénas au Chili et embarquer, sauf que le bateau ne sera pas à quai. Bref, nous devons prendre notre mal en patience ! »

Y-aura-t-il un impact sur le programme de recherche de notre expédition en Antarctique ?

„C’est une année folle que nous avons vécue et qui a totalement bouleversé nos habitues et notre mode de vie ! C’est sûr que nos recherches vont devoir s’adapter. Et pas seulement les nôtres, mais aussi le programme des Espagnols qui disposent de deux bases. Sauf qu’ils ont deux navires océanographiques dont un est presque arrivé en Antarctique alors que nous, nous sommes obligés de compter sur l’aide d’autrui pour pouvoir être chargés sur un autre brise-glace.  Nous essayons donc de trouver un moyen pour quitter le Chili est nous rapprocher au maximum de l’Argentine ou l’Uruguay, car l’Hesperides pourrait être rapatrié en Espagne avec les malades à bord et ne plus entreprendre de traversée jusqu’en Antarctique. Bref, nous devons opter pour un plan B », a précisé Christo Pimpirev.

La base polaire bulgare sur l'île Livingstone