La hausse du taux de chômage peut s’avérer l’un des lourds tributs qu’on devra payer à la pandémie. Il y a quelques jours Pôle emploi a déclaré que le taux de chômage en Bulgarie s’élevait pour le mois de janvier à 7%. Ne faudrait-il cependant pas craindre un impact par le genre du chômage provoqué par la pandémie non seulement au niveau local mais également d’envergure globale ?

70% des chômeurs en Israël qui ont perdu leurs emplois dans le courant de l’année dernière sont des femmes », a souligné sur la RNB Livnat Poran, experte en droit du travail. Très souvent la femme quitte volontairement son travail pour cause de fermeture des écoles et des garderies d’enfants et la nécessité de s’en occuper à la maison.

Selon Livnat Poran, 42% des autres femmes au chômage risquent cependant de se retrouver sans travail pour une période indéterminée. Une fois avoir pris l’habitude d’être femmes au foyer, ces dernières risquent de se transformer en une « génération perdue », déplore cette dernière.

Au cours des quelques dernières années un grand progrès avait été réalisé visant à ce que soit améliorée la position des femmes au sein de la société. En l’espace d’un an seulement la situation de la femme s’est cependant fortement dégradée et nous nous trouvons actuellement au niveau du début des années 80 quand la profession « femme au foyer » était largement répandue, déplore Poran.

Et c’est à tout cela que s’ajoute un autre sérieux problème « favorisé » par la pandémie qui est notamment la violence conjugale perpétrée d’habitude par l’homme qui assure à lui seul les moyens d’existence.

Les effets de l’épidémie se traduisent principalement par un pouvoir d’achat fortement affaibli, ainsi que par une stagnation de l’économie, ce qui risque de provoquer une seconde vague de chômage. Cette fois-ci en souffrira principalement la classe moyenne, prévoit l’experte en droit de travail. Elle conseille de ce fait que les autorités réfléchissent sérieusement à un recyclage des sans-emplois qui devraient surtout apprendre à travailler à distance car il est déjà sûr que de nombreux professionnels ne retourneront plus jamais dans leurs locaux de travail.

Version française : Nina Kounova