Un rêve se réalise, c’est celui de la Libération de la Bulgarie pour laquelle ont combattu et ont donné leur vie des milliers d’écrivains, lumières et révolutionnaires bulgares…
Le devoir de mémoire nous oblige de ne jamais oublier que le monde entier avait été fortement surpris par la maturité de l’opinion publique bulgare qui l’avait rendue apte à ressusciter son propre Etat – souligne l’historien Andrey Pantev. – Malgré toutes les déceptions, toutes les fausses joies et rêves non réalisés, nous avons fini par réussir à montrer au monde entier que nous sommes en mesure d’établir un système d’autogestion qui nous permette d’être fiers de nous appeler Bulgares, car, représentant pendant de longues années un pays complètement oublié et disparu de la carte géographique de l’Europe à cause d’une période lugubre que nous avions dû traverser sous la conquête d’un pouvoir étranger hostile.
Au milieu du XIVe siècle quand la Bulgarie est fortement fragmentée et affaiblie suite aux innombrables guerres menées contre la Byzance, un nouvel acteur sort sur la scène politique – l’Empire ottoman. Les souverains bulgares engagent une forte résistance mais la guerre qu’ils mènent depuis 1396 se solde par la chute du Deuxième royaume bulgare.
La Bulgarie est la première de tous les autres pays balkaniques qui tombe sous le joug ottoman cinq fois séculaire et c’est ainsi qu’elle disparaît carrément de la carte de l’Europe…
Les Bulgares n’arrêtent pas de se battre depuis pour rétablir l’indépendance de leur pays en organisant de nombreuses insurrections contre les conquérants ottomans qui malheureusement se soldent toutes par de sanglants massacres.
En 1875-76 les occupants ottomans sont cependant soumis à de sérieuses épreuves. Les peuples balkaniques se trouvant sous le joug turc se révoltent. Le 20 avril 1876 éclate l’Insurrection d’avril qui est qualifiée de point culminant du mouvement de libération nationale. Sa suppression brutale est largement relatée par les médias internationaux. L’empereur russe Alexandre II déclare alors la guerre à l’Empire ottoman, celle-ci se transformant par la suite en guerre libératrice pour la Bulgarie.
Cette idée sublime de résurrection de l’Etat bulgare témoigne d’un véritable patriotisme - est catégorique le professeur Pantev. – Il n’y a pas que de lumière dans notre histoire, il y a des événements lugubres qui marquent notre passé. Il n’y a pas que d’héroïsme mais aussi de la perfidie humiliante. Le devoir de mémoire est pourtant d’une importance capitale et nous nous devons de rendre hommage à tous ceux qui sont tombés dans les combats pour la Libération de la Bulgarie…
En 1877 les armées russes traversent le Danube et Svichtov devient ainsi la première ville bulgare libérée du joug. Au cours de plus d’un an et demi se poursuivent les combats sur le mont Chipka, ceux à côté de la ville départementale de Pleven étant cependant les plus féroces. Au début de l’année 1878 est libérée la future capitale de la Bulgarie – Sofia. Le 19 février (3 mars nouveau style) 1878 est signé le Traité de San Stefano (3 mars 1878) qui est une convention imposée par l'Empire russe à l'Empire ottoman grâce à ses victoires dans la guerre russo-turque de 1877-1878.
Chaque 3 mars nous rendons hommage et nous nous recueillons devant tous ces soldats connus et inconnus qui sont tombés pour la libération de la Bulgarie.Nous ne devons jamais oublier que ces soldats n’ont pas vécu et péri vainement.Quels que soient les sentiments qu’il nous arrive d’éprouver à l’égard du monde moderne dans lequel nous vivons, nous ne devons aucunement négliger cette place toute particulière que notre pays occupe sur la carte du continent européen – déclare le professeur. – Les pays étrangers ne sont pas obligés de connaître ce que représente la date du 3 mars pour nous, c’est nous-mêmes qui ne devons toutefois jamais l’oublier. Nous sommes tenus de nous souvenir pour toujours qu’il y a des gens qui sont morts pour que nous ayons aujourd’hui notre drapeau, notre hymne, notre parlement et nos festivités.
Pour la première fois la journée de la Libération est célébrée à Véliko Tarnovo le 19 février 1879. Sur décision de l’Assemblée nationale en 1991 la date du 3 mars est proclamée Fête nationale de la République de Bulgarie.
Version française : Nina Kounova
Photos : archive, vasilgoranov.com, BGNESLes conditions de travail des femmes en Bulgarie sont parmi les pires de l'UE, le pays se retrouvant à la 17e position avec un total de 7.27 sur 10 points. Selon l'Agence "Reboot Online", les femmes bulgares occupent moins de postes de managers, ministres..
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