Podcast en français
Taille du texte
Radio nationale bulgare © 2024 Tous droits réservés

L’aventure sud-africaine d’une famille bulgare…

Anguélina Samsonova : "Nous autres Bulgares résidant à Durban, nous souhaitons ouvrir ici une école du dimanche

Anguélina Samsonova devant l’immeuble du parlement à Pretoria
Photo: archive personnelle

Sur le littoral de l’Océan indien, en Afrique du sud, se situe une ville avec 3 millions d’habitants de différentes ethnies, qui semble avoir réuni au même endroit des gens du monde entier. C’est d’ailleurs l’image de toute l’Afrique du sud – en raison de sa population très variée elle est appelée « The Rainbow Nation », soit, « La nation de l’arc-en-ciel ».

C’est ici, dans la ville de Durban que vit Anguéliva Popisakova-Samsonova avec sa famille. Elle indique que pendant 2 ans et demi, elle s’était sentie en Afrique comme dans sa propre maison principalement à cause de la chaleur que les gens éprouvent les uns à l’égard des autres.

L’Afrique du sud est actuellement en voie de sérieux changements, elle est toujours à la recherche de la place qui lui revient en tant que facteur économique au niveau mondial, ce qui est cependant rendu très difficile par la propagation du coronavirus – déclare Anguélina Popiskova. Elle-même, elle s’y est rendue avec son mari et ses deux enfants à cause de l’esprit aventuriste de la famille mais également en raison de la belle nature de ce continent si lointain et à la fois si riche.

Quand je suis arrivée ici, j’ai subi un choc très fort qui avait été provoqué par la rencontre que j’ai eue avec la réalité – souligne-t-elle dans un entretien accordé sur Radio Bulgarie. – En Bulgarie j’avais fait des études dans le domaine du cinéma et pendant 10 ans j’ai été réalisatrice de shows et de programmes de variété pour différentes chaînes de TV bulgares. Je pensais être très bien formée professionnellement mais il s’est avéré que cette expérience ne pouvait guère m’être utile dans ce nouveau monde auquel j’avais choisi de vivre. Ici le racisme et les préjudices sont d’une grande importance quand il s’agit d’embaucher des gens, la race blanche ne bénéficiant d’aucune priorité. C’est pourquoi j’enseigne pour le moment l’allemand dans une garderie d’enfants. La vie n’est en général pas du tout sociale comme c’est le cas de l’Europe de l’Est. Les Africains sont des gens souriants et aimables mais n’ont pas l’habitude de passer du temps ensemble.

Il y a beaucoup de ressortissants bulgares à Durban et mon grand souci est provoqué par l’absence d’une école de dimanche dans notre ville. D’autant plus que la communauté bulgare y est très dispersée. Ce n’est un secret pour personne que le degré de crime organisé y est très élevé, ce qui emmène les gens à limiter leurs contacts sociaux. Nous autres Bulgares qui vivons ici n’effectuons quotidiennement qu’un trajet triangulaire : travail, maison, école, un triangle dans le cadre duquel il nous est difficile de croiser des compatriotes. Ce qui fait que je ne peux sortir avec des amies pour discuter avec ni dans le quartier, ni ailleurs, ce à quoi je n’arrive toujours pas à m’habituer.

Selon Anguélina, le pays étranger t’incite à t’entourer de tout ce qui te rappelle la Bulgarie dans le but d’essayer de la garder tout près de ton cœur. Celle-ci pense par exemple toujours aux broderies traditionnelles bulgares, ce qui lui rend énormément plaisir.

Nous voulons élever nos enfants dans l’amour pour notre langue et pour tout ce qui est bulgare, souligne notre compatriote. Notre objectif réside à apprendre des choses intéressantes auprès des locaux du pays dans lequel nous nous trouvons afin de les transférer par la suite dans notre propre pays d’origine. Je voudrais aussi que nous laissions des traces de la Bulgarie en Afrique notamment par le biais de l’inauguration dans ce pays lointain d’une filiale de l’école de dimanche bulgare. 

L’Afrique du sud est la maison de nombreuses cigognes et hirondelles dont une grande partie part pour la Bulgarie à l’automne. Le cliquetis des becs des cigognes représente également un précieux souvenir pour nous qui nous rappelle notre pays.

Version française : Nina Kounova

Photos: archive personnelle



Последвайте ни и в Google News Showcase, за да научите най-важното от деня!

Tous les articles

Теodor Borisov, "Il grande lupo bulgaro" des marionnettes

Il insuffle vie aux marionnettes en bois. Et pourtant, c’est elles qui tirent les ficelles invisibles de sa vie. Il grande lupo bulgaro – c’est ainsi que les Italiens surnomment le marionnettiste bulgare Teodor Borisov. Il tient en effet à son..

Publié le 28/05/24 à 13:00

Par son art Phénix Varbanov veut se guérir et guérir le monde du lourd fardeau des guerres

Le peintre cosmopolite Phénix Varbanov est venu de Paris à Sofia pour y présenter son exposition "Courant d’arrachement" qui continue jusqu'au 31 mai. Son œuvre majeure est "Une goutte d’eau dans l’océan", mais le but de toute l’exposition est de..

Publié le 24/05/24 à 13:00

Grâce à son rebec, Dimitar Gougov réinvente la musique ethno, rock et classique…

Le rebec / gadulka en bulgare/, est un instrument à cordes proche de la vièle, associé surtout au folklore et à son passé. En effet, adapter cet instrument à l’air du temps et aux styles et interprétations modernes de notre..

Publié le 23/05/24 à 15:00