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La flambée du Covid-19 à la veille des législatives risque de jouer un mauvais tour aux partis…

J-5 avant les élections...

Photo: pinterest

Les candidats députés réussiront-ils à faire face à leur plus fort adversaire – l’épidémie du coronavirus, et à modeler à leur gré les intentions de vote ? Même les sociologues et les experts politiques n’osent pas trop se prononcer en qualifiant par leur hésitation l’imprévisibilité de principale caractéristique de l’imminent scrutin. 

L’expert en relations publiques Lubomir Alamov juge bizarre la campagne électorale et ajoute n’avoir jamais vu une si riche corbeille de promesses. Si les politiques arrivent à remplir au moins 10% de leurs promesses, dans un an nous nous retrouverons au paradis, déclare sur la RNB- Plovdiv Lubomir Alamov.


Les partis politiques commencent à s’inquiéter du fait que les gens finissent par se rendre compte que l’actuel modèle de régime politique est sensiblement déformé – poursuit M. Alamov. –Il ne s’agit pas de partis politiques standards, il s’agit de groupes par intérêts qui ne défendent pas de valeurs définies mais qui expriment uniquement leur souhait de faire partie des autorités au pouvoir. Les manifestations de protestation, la pandémie du Covid-19 dont on souffre depuis plus d’un an ont rendu les gens assez sceptiques. C’est aussi ce qui explique le grand nombre de quotas civils dans les listes électorales. Si ce fait est plus au moins justifié pour les nouvelles formations, il est complètement inexplicable quant aux partis politiques existant de longue date qui ont déjà fait partie de la gouvernance du pays et qui devraient abonder en structures leur permettant de s’attendre à de sérieux succès électoraux.

Les listes électorales dont font abondamment partie des acteurs, des sportifs, des représentants du marketing d'influence, sont qualifiées par l’expert en PR d'hameçon élémentaire ayant pour objectif « d’attraper » le plus grand nombre d’électeurs. Il en est de même quant aux médecins qui se sont portés candidats à la prochaine législature et dont la grande popularité est due à la lutte contre le coronavirus.

Nous ne devons toutefois aucunement sous-estimer le fait que la plupart des formations politiques aient déjà été au parlement au cours de nombreux mandats, ce qui montre clairement que si elles avaient voulu faire des réformes, elles les auraient depuis longtemps réalisées et la présence de 2 ou 3 médecins dans ces éventuels groupes parlementaires ne changerait certes pas grand-chose, est catégorique Lubomir Alamanov. –La plupart des électeurs n’accordent pas vraiment une grande attention aux actuelles promesses des partis candidats car se sentant inquiets et effrayés. Chacun de nous connaît des gens ayant souffert du Covid-19, perdu leurs emplois ou bien craignant leur avenir incertain. Cette forte préoccupation peut donc les amener à voter pour le moindre mal qu’ils connaissent déjà au lieu de compter sur un espoir inconnu et incertain.

Aux dires du sociologue Tsvetozar Tomov, un taux de participation moins élevé profiterait plus aux actuelles autorités au pouvoir. C’est pourquoi nous ne devons pas sous-estimer la peur que les gens éprouvent à l’égard de l’acte électoral lui-même, ni la tension qui ne cesse de montrer et qui est bien évidemment liée à la forte recrudescence du nombre des nouveaux cas du coronavirus dépistés tous les jours. Si la crise épidémique revêtait cependant des caractéristiques catastrophiques, elle serait en mesure de jouer un mauvais tour aux politiques, a-t-il prévu sur la RNB-Varna.


Nous nous rapprochons du plus grave pic de l’épidémie qui coïncide avec la date des législatives – prévoit encore TvetozarTomov. –Nous sommes actuellement témoins d’un dérapage de la campagne vaccinale, d’un important rebond du nombre des contaminations, des hospitalisations, des personnes placées en quarantaine, bref la tension liée au Covid-19 ne cesse de montrer.A l’approche de la date des législatives le pays est de plus en plus endeuillé…Il est de ce fait très difficile de prévoir les changements que subiront très probablement tous les actuels sondages sociologiques. 

Le sociologue prévoit donc la tenue de législatives dans un contexte de frayeur et de méfiance toujours croissante à l’égard des autorités au pouvoir. Celui-ci est d’avis que la peur aura certainement d’importants effets sur le taux de participation aux élections, la méfiance envers le pouvoir étant pour sa part à même de mobiliser sensiblement le vote négatif.

Je crains surtout qu’après les législatives, la tension politique dans le pays augmente, ajoute Tsvetozar Tomov.

Diana Tsankova

Version française : Nina Kounova

Photos: archives


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