Des ethnologues et des anthropologues de Bulgarie et de République de Macédoine du Nord ont lancé une étude sur le terrain consacrée aux changements de la culture du quotidien et des pratiques festives dans les conditions de la pandémie de Covid-19. Le projet porte le nom « Sofia-Skopje : Le quotidien et les fêtes à l’heure de la pandémie“. Il est réalisé par une équipe de chercheurs de l’association ethnologique de l’Université de Sofia et par des collègues de l’université de Skopje avec le soutien financier du programme « Culture » de la capitale bulgare. Les résultats et les expériences des deux villes seront discutés et comparés lors d’une conférence scientifique en ligne organisée par l’association bulgare le 2 juin. Le forum scientifique permettra à des ethnologues, folkloristes, anthropologues et historiens d’échanger de l’expérience et de présenter leurs recherches sur cet important sujet lié aux changements du quotidien pendant la pandémie du Covid-19, explique l’ethnologue Anelia Ovnarska-Miloucheva.
Le projet documentera et analysera des récits intéressants représentatifs des habitants des villes de Sofia et Skopje sur leur expérience pendant la pandémie qui seront dans le futur un instrument extrêmement important pour l’analyse des changements provoqués par le Covid-19 de notre comportement au quotidien, l’alimentation, les habitudes, les normes culturelles, les modèles de comportement, les habitudes au travail et à la consommation des gens dans les conditions de la pandémie.
Une partie des recherches et des données statistiques qui seront présentées à la conférence ont été récoltées à l’aide d’un sondage. Il est publié sur la page Facebook du projet et l’équipe d’Anelia Ovnarska-Miloucheva invite tous ceux qui le souhaitent et en ont la possibilité de remplir le questionnaire. 200 personnes l’ont déjà fait. En répondant à toutes ces 50 questions et grâce au monitoring et l’évaluation professionnels, les scientifiques des deux pays enregistrent de curieux résultats.
„Il est intéressant de constater que la pandémie elle-même n’exerce pas une influence négative sur la qualité du travail. Près de 52% des enquêtés avouent qu’après le stress initial, les restrictions sanitaires, aussi sévères soient elles, n’ont pas eu un impact négatif sur leur travail" – dit Anelia Ovnarska-Miloucheva.
Mais ils disent aussi que beaucoup d'entre eux ne peuvent plus faire la distinction entre leur temps libre et leurs heures de travail, c’est-a-dire le fait de partir à la maison brouille la ligne «quand je travaille» - «quand je me repose». Un autre point intéressant est que la plupart des gens admettent qu'ils ne travaillent plus pendant la crise et parviennent à passer plus de temps et de meilleure qualité avec leurs proches.
"Ces données seront extrêmement précieuses pour l’avenir quand nous disposerons de plus de statistiques et nous serons capables de dresser un tableau plus clair et plus complet sur ce qui est resté et ce qui a changé en raison de la pandémie au niveau des modèles de comportement et du quotidien des gens", estime l’ethnologue bulgare.
13 scientifiques, ethnologues et anthropologues culturels présenteront le 2 juin à la conférence en ligne des rapports. Un psychologue se joindra à eux pour se pencher sur les changements d’attitude par rapport au quotidien, à la vie en général suite à la pandémie. Un rapport sera présenté lié à la désurbanisation et la nouvelle vie à la campagne qui est devenue de plus en plus appréciée par les gens, surtout au temps du confinement. Nous avons des rapports sur les traditions au cours du confinement et sur le quotidien des services Covid des hôpitaux – ajoute Anelia Ovnarska-Miloucheva. L’entrée à la présentation du projet sera libre et chacun pourra poser des questions sur les rapports présentés.
Edition: Vessela Krasteva, sur la base d’une émission de Zoya Karadjova de Radio Blagoevgrad.
Version française : Vladimir Sabev
Photos : Facebook / @Project2021AESL'Université technique de Sofia est peut-être la seule de Bulgarie qui propose des études en quatre langues: bulgare, français , anglais et allemand, écrit le journal "24 heures". Des géants mondiaux, notamment IBM, NIDEC, Shwarz, y ont créé des..
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