Parvan Siméonov a un point de vue diffèrent et il estime qu’on ne devrait pas exclure toute possibilité de formation de gouvernement avec l’actuel parlement élu en juillet. Selon le sociologue, pour que cela se produise dans le cadre de la 46e législature de l’Assemblée nationale, le président devra remettre le 3e mandat à la plus petite formation politique parlementaire – « Debout BG ! Nous arrivons ! » (DBGNA). Dans une interview pour la RNB il a expliqué sa position par le fait que c’est un mouvement qui est à la fois de gauche et de droite et qui en plus de cela est petit et ne pourra pas monopoliser le mandat. Il pourra se comporter comme un réunificateur.

Roumen Radev: L’enjeu est le 3e mandat de gouvernement 

„Cela serait peut–être une possibilité qui sera acceptable pour tous les partis pour former un gouvernement d’experts d’une durée limitée pour qui puisse faire face aux défis actuels – la réforme judiciaire, l’éducation et la santé publique.“ 

Nous découvrons des conclusions intéressantes sur la réalité bulgare et le changement dans la société dans les propos de Borislav Nikolov, résident au Canada depuis 32 ans. 

„La Bulgarie semble bien changée dans deux aspects – confie-t-il ses observations sur la patrie. Le premier aspect concerne le bâtiment et son essor dramatique. D’autre part les gens semblent plus confiants et plus souriants. Sur le plan du comportement cependant les Bulgares me semblent bien différents. Cela me surprend surtout si on parle de politique nationale, d’intérêts nationaux et des élus appelés à défendre les intérêts des électeurs et de tout le peuple bulgare. Il me semble que les gens qui sont des candidats pour des postes doivent se comporter de manière plus polie en se dressant devant leur auditoire car l’impression qu’ils laissent est frappante.“

Répondant à la question de savoir s’il voterait en cas de nouvelles élections anticipées, Nikolov se montre assuré et ferme:

„S’il y a de nouvelles élections je ne voterai certainement pas. Je considère comme illégitime que les députés dans une Assemblée nationale aient autant de désaccords entre eux pour obliger les gens à voter tous les 3 mois. Il y a du bon sens et il exige que les élus trouvent les moyens pour travailler ensemble.“

Une telle répugnance à voter éprouvent certainement beaucoup d’autres compatriotes dans le pays et à l’étranger. Dans ce contexte, le taux de participation aux éventuelles troisièmes élections sera certainement encore plus bas. Dans une interview pour Radio Bulgarie Kaloyan Boukovski, analyste financier en Grande-Bretagne, évoque: 

“Les premières élections en avril et juillet ont été marquées par l’énergie des protestations de l’année dernière et les campagnes électorales pendant lesquelles on parlait du “nouveau”, du “changement”. Il est naturel que l’énergie exceptionnelle des gens qui ont élu à deux reprises un parlement constitué de plusieurs partis diminue, C’est pour dire que les « partis du statuquo » peuvent très bien rétablir leurs positions lors de nouvelles élections. En ce qui concerne la campagne, les « partis du changement » seront les plus tentés à en tenir une nouvelle. Lors des élections en juillet cependant nous avons vu qu’on a probablement atteint le maximum de la mobilisation électorale avec des messages. Ils ne changeront pas, mais le retrait des électeurs de la vie politique est inévitable.“