Le secteur du bâtiment est parmi les plus fortement touchés par la pandémie du coronavirus et l’envolée des prix des matériaux et des matières premières dresse des obstacles supplémentaires pour son fonctionnement normal. Les professionnels du bâtiment entrevoient cependant de la lumière dans le tunnel dans le Plan de relance post-Covid et les programmes opérationnels qui devraient assurer un financement de diverses activités et projets l’année prochaine.
Ce n’est certainement pas par hasard si dès le début de la pandémie on a commencé à parler dans les pays développés du bâtiment en sa qualité de moteur de l’économie à l’échelle mondiale, rappelle Valentin Nikolov, DG de la Chambre du BTP en Bulgarie. Mais dans le contexte d’une deuxième année d’un cycle particulièrement difficile pour le monde entier, la situation dans la branche, selon lui, semble compliquée, confuse et contradictoire.
“Nous parlons d’une flambée des prix extrémale à une grande vitesse – poursuit Valentin Nikolov. – Le bâtiment est une branche conservative, le processus d’investissement est lent et quand on essaye de faire des plans dans des conditions données et qu’elles changent pas la suite, on observe un effondrement sur le marché. Les pays démocratiques avancés sont dotés de certains mécanismes d’adaptation, mais nous, les Bulgares nous apprenons les leçons le plus lentement et le plus difficilement. En plus de cela, il n’y a pas de dialogue avec les autorités.”
Selon le spécialiste, la pandémie ressemble à une gâchette qui a déclenché de nombreux processus où les problèmes sont extrêmement compliqués et il faudra du temps pour trouver les solutions. C’est la raison pour laquelle la Chambre du BTP a demandé une rencontre avec le premier ministre par intérim Stéphane Yanev.
“Nous voulons proposer qu’avec une ordonnance ministérielle les prix soient mis à jour – explique l’ing. Valentin Nikolov. Dans le même temps, la communauté des experts, l’exécutif et ensuite le législatif doivent faire de sérieux efforts pour la mise en place d’un mécanisme complexe – des amendements à plusieurs lois et ordonnances pour que nous puissions nous engager sur la voie européenne. Nous devons rester ensemble, c’est un mot clé, en équilibrant les intérêts de tous les participants au processus.”
Ce n’est pas vrai que les bénéfices dans le bâtiment sont bien élevés, affirme l’ingénieur Valentin Nikolov..
“ Le taux de profit en Bulgarie est normal - cela crée une fausse impression qu'il est trop grand et gonflé. Il est toutefois diffèrent dans les différents secteurs du bâtiment car ils ont tous leurs spécificités dont les collègues en Europe Occidentale tiennent compte, Ainsi par exemple, au Luxembourg jusqu’à 2% d’inflation sont pour le compte de la compagnie réalisant le projet. Et quand soudain se produit un tel effondrement du marché, dans les différents secteurs du bâtiment on adapte les prix.”
Version française: Vladimir Sabev
Diana Tsankova (sur la base d’une interview de la RNB – "Christo Botev”)
Photos : BNR, BGNESLe Conseil des ministres a adopté un arrêté d’augmentation du salaire minimum qui passera de 477 euros à 550,6 euros en 2025. Il s’agit d’une majoration de 15,4%, comme indiqué par le ministre du Travail et de la politique sociale Ivaylo Ivanov...
La croissance économique de la Bulgarie sera de 2,3% en 2024, affirme le FMI dans son rapport sur l'économie mondiale présenté à Washington. En avril dernier le pronostic du FMI était pour une croissance de 2,7% pour la Bulgarie. Le Fonds s'attend à une..
En 2023, le déficit budgétaire de la Bulgarie a représenté 2% du PIB, soit 1.9 milliard d'euros. Tels sont les chiffres rendus publics par l'Institut national de la Statistique qui enregistre une sérieuse contraction du déficit budgétaire comparé aux 3..
La Bulgarie et la Roumanie dominent le secteur d’externalisation de services aux entreprises en Europe du Sud-Est, 43% des fournisseurs de la région..