Une exposition de tableaux abstraits du célèbre peintre bulgare Nikolaï Panayotov, qui vit et travaille en France depuis 30 ans, a été inaugurée à la Mairie du 6ème arrondissement à Paris.
« La salle d’exposition pose des difficultés. Elle est spacieuse, présente les traits distinctifs de l’architecture du XVIII-XIX siècle avec des plafonds ornés, bref, c’est un espace complexe. J’ai mis beaucoup de temps à sélectionner des œuvres qui se marient bien. Plus de 50 tableaux dont un collage, des peintures à l’empâtement, une variété de factures, des couches acryliques, sont exposées sur une surface qui prend deux étages » indique Nikolaï Panayotov sur la RNB. Il avoue que ses créations ont subi l’influence de la scénographie de l’Anneau du Nibelung qu’il a réalisée pour l’Opéra de Sofia : « J’ai adoré les perruques que j’ai créées pour les costumes et voilà qu’elles sont réapparues dans mes œuvres. Le mélange de matériaux, de peintures, de résines a donné des éléments en saillie qui font penser à un corps humain mais cela est à deviner, comme il est possible d’y voir aussi des champs, des arbres, etc. C’est la nature de l’art abstrait qui dégage une liberté totale. »
Un cercle de collectionneurs d’œuvres abstraites est à l’origine de cette exposition présentant les peintures de Panayotov, connu en Bulgarie comme un peintre surréaliste.
« Je peins des tableaux abstraits. Même quand j’habitais en Bulgarie et je m’occupais de peinture murale, j’avais réalisé des mosaïques et des panneaux abstraits. L’art figuratif ne me suffit pas tout comme l’art abstrait, donc je mélange les genres ou bien je les pratique en parallèle. Les collectionneurs de mes œuvres me trouvent d’ailleurs constamment changeant et pourtant bien reconnaissable. C’est l’effet d’un tempérament inné. »
Nikolaï Panayotov est séduit par l’imprévisibilité de la peinture abstraite. Elle n’est plus narrative, on se laisse guider par une tache ou une ligne, explique le peintre.
« Parmi les œuvres exposées, il y a deux mosaïques emblématiques datant de 1999 que j’avais gardées. Il y en a aussi des récentes, qui ne datent que de deux mois, plus directes, influencées par le street art. J’ai même eu recours à des couleurs fluorescentes qui à Paris évoquent les gilets jaunes.
Cette exposition laisse en effet transparaître l’esprit libre, l’imagination, l’envergure qui font le renom du peintre.
« Tout cela est présent dans mes derniers tableaux car c’est de cette manière que je me perçois : imprévisible pour moi-même. Avec le temps, je me trouve de plus en plus fasciné par l’inattendu du commencement et de l'aboutissement d’une œuvre. En outre, elle n’est jamais réellement finie : parfois je revisite des œuvres datant d’une dizaine d’années et j’y trouve les bribes d’une transformation. »
Nikolaï Panayotov est né à Sofia, en 1956. Il a fait des études de peinture murale à l’Académie des Beaux-Arts dans la capitale bulgare où il enseignait cet art de 1938 à 1990. Puis, il s’est installé à Paris où son atelier lui a été mis à la disposition par le ministère français de la Culture. Il a réalisé une série d’expositions à Paris, en Belgique, au Luxembourg, en Allemagne, aux Etats Unis et à Sofia, en Bulgarie.
Interview: Svetlana Tarachoeva, RNB “Christo Botev”
Edition : Elena Karkalanova
Version française : Maria Stoéva
Photos : Facebook / @Nicolai-PanayotovVoilà un coup de théâtre, s’exclame-t-on quand on tombe sur une histoire aux rebondissements inattendus. Et pourtant ce sont les arts du spectacle et surtout le cinéma qui est susceptible d’aider une personne en dépendance du numérique pour qui leso..
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