Alors que Vladimir Poutine a ordonné une opération militaire en Ukraine, 24 heures après sa reconnaissance de l’indépendance des régions de Donetsk et Lougansk dans l’Est de l’Ukraine, les premières sanctions de la communauté internationale n'ont pas tardé...
Le chancelier allemand Olaf Scholz a qualifié la reconnaissance des régions de Donetsk et Lougansk comme républiques indépendantes de grave violation du droit international et a annoncé qu’il interrompait la procédure de certification du gazoduc « Nord Stream 2 ». D’autres sanctions contre la Russie pourraient suivre, a prévenu le chancelier.
L’insécurité et l’instabilité actuelles en Ukraine vont certainement impacter les prix du gaz naturel, une des principales sources d’énergie pour l’Europe. Ils vont inévitablement grimper, ce qui va se répercuter sur tous les consommateurs de l’UE en raison du marché commun de l’énergie.
« Ce marché est élastique comme un ballon. Si on le presse d’un côté, il enfle de l’autre », commente pour Radio Bulgarie le président du Forum énergétique et minier bulgare Ivan Hinovski. « La crise va causer des pénuries de gaz en Europe. On cherchera à les compenser en important du gaz liquéfié des Etats-Unis ou du Qatar. Le déficit va en tout cas augmenter les prix autant que le marché peut le supporter. Je pense qu’on assistera aussi à une baisse de la demande à cause de la faillite de certaines entreprises. »
En ce qui concerne la Bulgarie, dont le système énergétique est fortement dépendant des importations de gaz de Russie, Hinovski note que notre pays a perdu beaucoup trop de temps qui aurait pu être employé à terminer l’interconnexion avec la Grèce et une utilisation plus efficace du terminal d’Alexandroupolis. Cela pourrait constituer une alternative réelle pour les fournitures de gaz.
« Il n’est pas dans l’intérêt des monopolistes que notre marché gazier soit diversifié, voilà pourquoi ils stoppent ou entravent la réalisation de tels projets », indique l’expert.
Existe-t-il une alternative pour notre pays qui nous permettrait de réduire la dépendance de notre système énergétique de la Russie ?
En un mot : oui, mais soit sa portée est trop limitée, soit elle attend des fonds du Plan de relance. Une des remarques faites à la Bulgarie par la Commission européenne est que la version du plan proposée par le premier gouvernement intérimaire de Stéphane Yanev n’avait pas de projets concrets pour un financement.
« Le groupe parlementaire d’ « Il y a un tel peuple » a introduit hier trois projets de ce genre. L’un concerne l’utilisation de déchets ménagers pour la production d’électricité et d’énergie thermique. Le second est lié à des installations à oxy-hydrogène pour la Compagnie de chauffage central de Sofia et il pourrait considérablement réduire la dépendance au gaz russe pour le chauffage. Une telle installation, qui est une invention bulgare, peut diminuer de 60% la consommation de gaz pour la production de la même quantité de chaleur. Le troisième projet concerne l’énergie géothermique, mais il est encore à l’étude. Selon ses données, environ 10% de l’énergie thermique à Sofia pourraient provenir de sources géothermales », dit Ivan Hinovski.
Version française : Christo Popov
Photos : BGNES
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