Une semaine avant le début du Grand carême pascal, l’Eglise orthodoxe bulgare célèbre le Samedi des Défunts, et nous avons tous une pensée pour nos chers disparus en nous recueillant sur leur tombe. D’ailleurs l’Église orthodoxe procède à des cérémonies religieuses spéciales dédiées aux prières des vivants pour les défunts car la mort du corps ne met pas fin aux relations entre les humains. Il est important en ces jours d’hommage et de recueillement de se rendre à l’église pour faire inscrire les noms de nos chers défunts pour que le prêtre puisse prier pour eux lors de la liturgie solennelle.

Le Samedi des Défunts, les chrétiens se rendent sur les tombes de leurs chers disparus, ils les nettoient et les arrosent d’eau et de vin rouge. Ils allument également des cierges et distribuent des offrandes - du blé cuit et parfumé, appelé kollyva, du pain et les gâteaux préférés des défunts.

La kollyva, en usage rituel chez les chrétiens orthodoxes depuis l’antiquité jusqu’à nos jours, est une préparation traditionnelle exclusivement faite pour les enterrements ou les rituels mortuaires, également dénommée colivă en Roumanie et Moldavie, koliva en Serbie, Monténégro, Macédoine du Nord et Bulgarie et koutia en Ukraine, Biélorussie et Russie. C’est une préparation à base de blé concassé et bouilli, mélangé avec des noix, du miel, des zestes d’orange, des raisins secs et de la cannelle. Elle est partagée seulement après le service mémoriel en l’honneur d’un défunt, ou au cours des funérailles, après avoir été bénie par un prêtre orthodoxe.

Il est de coutume aussi de verser sur la tombe du défunt du vin rouge, symbole du sang de Jésus Christ et d’allumer des cierges, rendant hommage aux morts et exprimant leur foi dans l’immortalité de l'âme. Et comme nous sommes au tout début du printemps, la tradition veut que l’on plante des fleurs sur les tombes de nos proches disparus.

Photos : BGNES